Bangui (© 2022 Afriquinfos)- Après la désapprobation, l’accompagnement. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé avoir été sollicitée par la République Centrafricaine (RCA) pour l’élaboration d’un cadre normatif régissant les crypto-actifs dans la région de l’Afrique centrale. En avril dernier, la RCA avait fait du Bitcoin, une monnaie officielle.
En avril dernier, la BEAC s’inquiétait de la décision unilatérale de Bangui de faire de la crypto-monnaie, Bitcoin une monnaie officielle. Abass Mahamat Tolli, Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale estimait que Bangui cherche visiblement à « instaurer une monnaie centrafricaine échappant au contrôle de la Banque centrale ». Avant de préciser que cette décision pourrait « mettre en péril la stabilité monétaire ».
Depuis, de l’eau a visiblement coulé sous les ponts. Dans un communiqué la BEAC a indiqué avoir été sollicitée par la RCA en vue de son assistance pour l’élaboration d’un cadre normatif régissant les crypto-actifs dans la région de l’Afrique centrale. Pour la banque, cette démarche de Bangui dénote de « son attachement à la monnaie unique et au respect des statuts de la Banque, des textes régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et de ses engagements communautaires ».
Ce réchauffement des relations entre Bangui et la BEAC éloigne donc la menace d’exclusion qui planait sur le pays de d’Archange Touadéra. En effet, en vertu de l’article 35 du Traité commun qui dispose qu’en cas de non-respect de ses engagements monétaires, la conférence peut constater le retrait d’un État.
Boniface T.