Sept élections présidentielles attendues en 2023 en Afrique dont celles du Nigeria et de la RDC

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Cotonou (© 2023 Afriquinfos)- Sur le continent, l’année 2023 s’annonce avec une pléthore d’élections générales. Les pays concernés par ce processus sont le Nigeria, le Bénin, la RDC, la Sierra-Leone, le Libéria, Madagascar et le Zimbabwe. 

Le Bénin va ouvrir le bal très vite avec les législatives prévues dès le 8 janvier 2023. Au Nigeria, poids lourd du continent avec plus de 200 millions d’habitants, les élections générales sont prévues pour le premier semestre 2023. Le rendez-vous est donné le 25 février pour la présidentielle et pour les législatives, et en mars pour la désignation des Gouverneurs et des Assemblées locales. Le président nigérian Muhammadu Buhari, arrivé au terme de deux mandats (2015-2019, 2019-2023), ne peut pas se présenter.

Les quatre principaux challengers, Atiku Abubakar, du Parti démocratique populaire; Peter Obi, du Parti travailliste ; Rabiu Kwankwaso du New Nigerian People Party ; et Bola Ahmed Tinubu, le candidat du parti au pouvoir, le Congrès des progressistes, ont pacté contre toutes formes de violences jusqu’à la date du scrutin. Cependant, le pays est toujours en proie à une insécurité généralisée, avec en particulier le terrorisme de Boko Haram.

En Sierra Leone, l’élection présidentielle est prévue pour le 24 juin 2023. L’opposition a accusé le parti au pouvoir, du président sortant Julius Maada Bio, de tentative de viol de la Constitution. Elle le soupçonne de vouloir déplacer les élections en 2024, prétextant la pandémie de la Covid-19. L’annonce de la Commission électorale a mis fin à ces accusations. Face au président sortant, quinze partis d’opposition ont entamé des discussions en vue de créer une coalition susceptible de mettre fin au régime du président Julius Maada Bio.

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La présidentielle au Liberia est prévue pour octobre 2023. La coalition au pouvoir a annoncé sa volonté de reconduire le duo gagnant constitué en 2016 par le président sortant George Weah, et sa vice-présidente, Jewel Howard Taylor, l’ex-épouse de Charles Taylor. Mais, des tensions sont évoquées entre les deux. Quant à l’opposition, elle accuse George Weah de ne rien faire face à la dégradation des conditions de vie de la population et de multiplier des déplacements à l’étranger.

A quelques mois de la prochaine élection présidentielle prévue en novembre 2023, le chef de l’Etat malgache Andry Rajoelina ne s’est toujours pas officiellement déclaré candidat. En revanche, il sillonne le pays dans ce qui ressemble peu ou prou à une pré-campagne électorale. Elu président de la République en décembre 2018, Andry Rajoelina devra bientôt faire face à la délicate épreuve du bilan. Il avait promis de rattraper en cinq ans, le retard accumulé depuis l’indépendance du pays en 1960. Président de la transition entre 2009 et 2014, il pourrait aussi faire face à ce passé qui l’avait conduit à renverser le président Marc Ravalomanana lors d’un coup d’Etat mené avec le soutien de l’armée en 2009.

Autre géant du continent : la République démocratique du Congo. Dans ce pays de plus de 90 millions d’habitants, le scrutin est prévu, officiellement pour le 20 décembre 2023. L’enrôlement des électeurs a commencé mais pas partout à cause des violences. Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a déjà annoncé être candidat à sa réélection. Il a succédé à Joseph Kabila début 2019.

Au Gabon, la Constitution permet au président Ali Bongo Ondimba de se représenter s’il le souhaite. Dans son cas, ce sera pour briguer un troisième septennat (2009-2016, 2016-2023). Mais pour l’heure, peu de doutes subsistent sur la volonté du président Ali Bongo de briguer un nouveau mandat En attendant, pouvoir et opposition se battent sur des questions liées à la révision des listes électorales, le nouveau centre gabonais des élections, avec en souvenir, les violences et contestations qui avaient émaillé la présidentielle de 2016.

Au Zimbabwe, les élections générales sont aussi attendues en 2023. Emmerson Mnangagwa, a appelé en novembre dernier dans le parlement flambant neuf offert par la Chine à des élections apaisées libres et démocratiques. La commission électorale n’a pas communiqué la date précise de ces échéances, mais a révélé, qu’elles se tiendraient entre juillet et août 2023. Le Zanu-Pf aura comme adversaire principal la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) menée par Nelson Chamisa. Lors de l’élection présidentielle de 2018, le président Emmerson Mnangagwa avait été élu avec 50,8 % des voix contre 44.3 % pour Chamisa qui se présentait sur le ticket de l’alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC).

En revanche, les élections générales ont déjà été formellement repoussées au Soudan du Sud. Elles n’auront pas lieu cette année et la transition a été prolongée de deux ans, soit jusqu’en 2024.

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