Le nouvel album de Singuila confirme l’ancrage panafricain de sa vision du showbiz

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Paris (© 2021 Afriquinfos)- C’est sur le continent, notamment à Cotonou au Bénin, que le chanteur français d’origine africaine, Singuila, a lancé le 12 février dernier son 5è album. Une première de toute sa carrière.  Le chanteur a justifié le choix de ce pays de lancement par le passé historique et glorieux du berceau du royaume du Dahomey qui est devenu aujourd’hui Bénin.

Pour lui, il était important que pour une première fois en Afrique, que ce soit le Bénin, l’ancien empire dont la gloire a traversé les frontières africaines qui accueille cet événement. «Avant, je ne voyais pas plus loin que la France et ma cité, mais cela, c’était il y a bien longtemps. L’Afrique fait partie de mon héritage», relativise celui qui a grandi au son de la rumba congolaise.

L’album d’afro musique baptisé “Docteur Love”, comporte 12 titres concoctés dans un style d’afro musique. On y retrouve des histoires sur fond musical des rythmes ouest-africains, de l’afrobeat ainsi qu’une jolie brochette de collaborations : des Congolais Fally Ipupa et Koffi Olomidé aux Camerounais Charlotte Dipanda et Tenor, en passant par le rappeur ivoirien Didi B.  L’opus a été produit sous le label d’Universal Music-division africaine. Une première pour Singuila.

Une ascension visible en Afrique depuis 2004

 Malgré qu’il soit d’origine africaine, (né à Suresnes, en région parisienne, d’un père centrafricain et d’une mère congolaise), Singuila (Bedaya N’Garo de son vrai nom), reste profondément attaché à la France qui a vu éclore sa carrière en 1999 au sein du groupe de rap Psyché, puis du collectif Secteur Ä.  Mais par-dessus-tout, c’est sur le  continent africain que se joue la carrière de l’artiste.

Lors d’un concert donné au Gabon en 2004, celui que l’on surnomme «le rossignol» a eu un déclic. «À l’époque, il n’y avait pas internet. C’est une fois arrivé sur place que j’ai réalisé que j’avais une certaine popularité. Des titres qui ne marchaient pas vraiment en France ont trouvé leur public en Afrique, plus sensible à ma musicalité», confie-t-il.

Alors même que le monde entier fait face à pandémie du moment, l’artiste estime que la crise est absente sur le continent. «La pandémie de Covid-19 a confirmé qu’il ne fallait pas mettre tous les œufs dans le même panier», assure-t-il.

Celui qui a rejoint le jury de la première édition de «The Voice Afrique francophone»  raconte que lors du confinement pour cause de coronavirus, il a mis en place une plateforme virtuelle où il échange avec les internautes et les fans sur des sujets ayant trait à l’amour. C’est là que les internautes ont commencé par l’appeler ‘’Docteur love’’. Alors, comme les morceaux de l’album sont, d’une certaine manière, des résumés de ces échanges, il a choisi d’intituler l’album «Docteur love».

Après le Bénin où il a lancé l’album Docteur love et y a donné un concert,   le «Rossignol», a élargi sa tournée sur le continent en se rendant également au Gabon, le Congo, le Cameroun passant par la Côte d’Ivoire et le Togo.

Akpéné Vignikpo