Le HCR intensifie son aide aux personnes fuyant les combats au nord du Mali

Afriquinfos Editeur
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« Ce matin, à 07h18 heure locale, un premier avion cargo, sur les quatre qui sont prévus, a atterri à Nema, en Mauritanie, avec 300 tentes à bord », a précisé un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève.

Le HCR a acheté 1.200 tentes pour la Mauritanie, 2.000 autres pour le Niger et 500 pour le Burkina Faso. « Elles seront acheminées par avion vers nos entrepôts au Cameroun et au Ghana pour répondre aux besoins critiques en abris dans les zones d'afflux.

Les camions vont également transporter des articles de secours d'urgence comme des matelas, des couvertures, des jerrycans, des moustiquaires et des batteries d'ustensiles de cuisine. Deux camions transportant 40 tonnes de matériel d'aide rejoignent actuellement le Niger depuis Accra, où ils devraient arriver en milieu de semaine prochaine », a précisé M. Edwards.

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Parallèlement, au point de passage frontière de Fassala en Mauritanie avec le Mali, les autorités mauritaniennes et le HCR travaillent sans relâche pour fournir de la nourriture, de l'eau potable et des abris aux réfugiés. Le HCR a déjà envoyé plusieurs convois pour acheminer des vivres et des articles de secours. Une distribution de rations alimentaires de 15 jours est actuellement menée par les autorités locales.

La plupart des 10.887 réfugiés maliens en Mauritanie sont des Touaregs, dont la majorité fuient depuis Léré, un village situé non loin. Les autorités mauritaniennes ont identifié un site potentiel de camp à M'Bera, à 50 kilomètres de la frontière, et prévoient avec le HCR d'y transférer les réfugiés. Ce même site avait accueilli environ 30.000 réfugiés maliens dans les années 1990, lors d'affrontements entre les rebelles touaregs et l'armée malienne.

Depuis le début de l'offensive menée par la rébellion touareg au nord du Mali le 17 janvier, entre 25.000 et 30.000 personnes ont traversé la frontière en quête de sécurité principalement dans les pays voisins, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Ils ne sont pas tous des réfugiés ou des demandeurs d'asile. Au Niger, par exemple, certains sont des ressortissants nigériens.