Nouvelle passe d’armes diplomatique entre Rabat et Alger

Afriquinfos Editeur
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Rabat (© 2020 Afriquinfos)- Nouvelle épisode dans le bras de fer diplomatique séculaire entre Alger et Rabat. Après que les autorités algériennes aient affirmé avoir exigé le départ et accusé le Consul du Maroc à Oran qui a tenu des propos polémiques, d’être un officier des renseignements marocains, réaction du côté du royaume chérifien qui exprime son indignation suite à de telles allégations.

C’est par la voix de son ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains de l’étranger, que Rabat a réagi à la salve lancée par Alger. Nasser Bourita a fait savoir que son pays ne pouvait pas rester silencieux face à la « gravité extrême » des propos tenus par la partie algérienne : « Le Maroc a, d’abord, pensé ne pas réagir à ces affirmations irresponsables auxquelles nous sommes habitués depuis des décennies », a indiqué le chef de la diplomatie du royaume chérifien. On le sait, les deux pays voisins sont  dos-à-dos sur la question du Sahara Occidental et ne manquent aucune occasion de s’affronter sur le terrain diplomatique.

Les déclarations la Présidence algérienne indiquant avoir ordonné le départ du Consul du Maroc à Oran pour avoir traité l’Algérie de « pays ennemi », car c’est « un officier des renseignements » sont une nouvelle provocation selon Rabat : « le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations émanant d’un représentant d’une institution censée faire preuve de discernement et de retenue…et s’interroge sur les véritables motivations derrière cette nouvelle escalade et la volonté permanente de l’Algérie d’alimenter un climat de suspicion qui va à l’encontre de toutes les règles de bon voisinage » a déclaré Nasser Bourita.

L’officiel marocain rappelle les états de services du Consul qui est « un cadre du Ministère, justifiant d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger » et insiste sur le fait « le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle », faisant savoir qu’ « à aucun moment, le Royaume n’a reçu, de la part des autorités algériennes, une quelconque demande officielle formelle de rappel de son Consul Général ».

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S.B.