Mort d’Hosni Moubarak : des honneurs militaires pour le «héros de guerre» et des hommages d’Israël et de la Palestine

Afriquinfos Editeur
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Le Caire (© 2020 Afriquinfos)- L’ancien président égyptien Hosni Moubarak est décédé lundi à l’âge de 91 ans au Caire. Après l’annonce faite par sa famille, les premiers hommages ont été rendus par l’actuelle présidence égyptienne, aussitôt suivie par les dirigeants israéliens et palestiniens.   

C’est le passé héroïque de l’ancien dirigeant que la Présidence égyptienne a mis en avant  dans son communiqué dans lequel, elle présentait ses condoléances à la famille d’Hosni Moubarak salué comme un « héros national » car ayant dirigé l’armée de l’air égyptienne lors de la guerre du Kippour en 1973. Trois jours de deuil national ont été décrétés à compter de ce mercredi et des  funérailles militaires seront organisés en son honneur en ce même jour.

Hosni Moubarak arrivé à la tête de l’Egypte en 1981, succédant à Anouar el Sadate, premier dirigeant arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël, a mis un point d’honneur durant son règne long de 30 ans, à maintenir de bonnes relations entre Le Caire et l’état hébreu mais surtout à œuvrer pour un rapprochement entre ce dernier et l’Etat palestinien.

Ce  n’est donc pas une surprise si les tous premiers hommages sont venus des dirigeants de ces pays limitrophes. Benjamin Netanyahou est allé de son tweet où il regrettait le décès d’un « leader qui a œuvré pour la paix et la sécurité » mais surtout d’un « ami personnel qui a conduit son peuple à la paix et à la sécurité avec Israël ». Mahmoud Abass, président de l’Autorité Palestinienne a pour sa part, «  rendu hommage à l’engagement de l’ex-président en faveur de la cause palestinienne et du peuple palestinien afin qu’il concrétise ses droits à la liberté et l’indépendance ».

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Mais au-delà des réactions officielles, c’est sur les réseaux sociaux que les réactions. Si certains se rappellent son engagement en faveur de la paix, nombreux sont ceux qui font cas de son règne sans partage sur le pays pendant trois décennies mais aussi de la violente répression de la révolte égyptienne qui a conduit à sa chute. Huit-cent cinquante (850) personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées.

Boniface T.