Togo : L’opposition toujours dans les rues malgré l’annonce d’un dialogue le 15 février prochain

Afriquinfos
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LOME (© 2018 Afriquinfos) – L’opposition togolaise et le président Faure Gnassingbé doivent se réunir le 15 février prochain sur invitation des pays médiateurs dans la crise qui mine le Togo depuis le 19 août 2017, indique un communiqué signé par des émissaires ghanéen et guinéen, dépêchés à Lomé par les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée.

Selon le communiqué diffusé sur la télévision nationale, une délégation des deux pays médiateurs était présente à Lomé les 31 janvier et 1er février pour mener des « échanges et consultations » avec le gouvernement et la coalition de 14 partis d’opposition qui organise des manifestations quasi hebdomadaires depuis cinq mois pour demander la démission du président Faure Gnassingbé.

Au menu des discussions qui se tiendront le 15 février, se rangent la détention dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, et le cas des personnes interpellées pour des faits commis dans le cadre des manifestations depuis le 19 août. Des points qui seront examinés de façon prioritaire et dans le respect des procédures judiciaires dès l’ouverture du dialogue.

L’opposition toujours dans les rues

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Des milliers de personnes ont encore manifesté dans les rues de Lomé et de certaines villes du pays mercredi, jeudi et ce samedi. Les marches, organisées pour protester contre l’accaparement du pouvoir par une seule famille depuis plus de 50 ans, rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants, depuis début septembre dernier.

Il faut préciser que la date du 15 février a été retenue de commun accord avec les principaux acteurs », souligne le communiqué. Les médiateurs insistent toutefois sur le fait qu’aucune manifestation ne soit organisée à compter de ce jour précité et pendant tout le déroulement du dialogue.

Tout en prenant acte du  un communiqué, la coalition des 14 partis d’opposition « remercie les autorités ghanéennes et guinéennes pour tous les efforts déployés pour aider notre pays à trouver une solution politique durable ».

L’opposition réclame un retour à la Constitution de 1992, qui prévoit notamment la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.

 

 

Innocente Nice