Nouvelle tuerie au Faso: La CEDEAO déterminée à rester aux côtés des Burkinabè pour vaincre le terrorisme

Afriquinfos Editeur
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Abuja (© 2021 Afriquinfos) – La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a condamné avec la plus grande indignation l’attaque  d’un convoi mixte dans le nord du Burkina Faso, ayant causé la mort de 30  civils, 14 éléments des forces de défense et de 03 volontaires.

Jean-Claude Kassi Brou, le Président de la Commission ouest africaine a par ailleurs exprime au Gouvernement et au Peuple burkinabé, sa compassion et sa solidarité.

«La Commission de la CEDEAO se tient aux côtés du Gouvernement du Burkina dans cette  guerre qui lui est imposée et réaffirme son engagement pour l’accompagner dans cette lutte,  notamment à travers la mise en œuvre diligente du Plan d’actions régional de lutte contre le terrorisme», peut-on lire dans un communiqué signé par M. Kassi Brou. Aussi, a-t-il présenté ses condoléances au Gouvernement du Burkina Faso et aux familles endeuillées.

47 personnes tuées et19 blessés

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Quarante-sept personnes dont trente civils, quatorze soldats et trois supplétifs de l’armée ont été tuées, mercredi 18 août, lors d’une attaque par des jihadistes présumés contre un convoi militaire escortant des civils, dans le nord du Burkina Faso. L’attaque  a également fait 19 blessés.

« Un convoi mixte composé de civils, d’éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) et de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été la cible d’une attaque terroriste à 25 km de Gorgadji (nord), au cours de laquelle 30 civils, 14 soldats et 3 VDP ont été tués », avait annoncé le ministère burkinabè de la communication.

La commune de Gorgadji est située dans la province du Séno, dans le nord du Burkina Faso, zone dite des trois frontières, à cheval sur le Mali et le Niger. Cette région du pays est la plus touchée par les violences. Les morts, civils comme militaires, s’y comptent par milliers.

« Pendant la riposte, les FDS et les VDP ont abattu 58 terroristes et de nombreux autres ont été blessés et ont pris la fuite », selon la même source.

Trois attaques en deux semaines

Cette attaque est la troisième d’une série qui a fait à chaque fois plus d’une dizaine de morts en deux semaines contre des soldats engagés dans la lutte antijihadiste dans le nord et le nord-ouest du Burkina Faso.

Le 4 août, trente personnes, dont quinze soldats, onze civils et quatre supplétifs de l’armée, ont été tuées dans des attaques de jihadistes présumés dans le Nord, près de la frontière avec le Niger. Le 9 août, 12 soldats ont été tués et 8 blessés, lors d’une attaque dans le Nord-Ouest, près de la frontière avec le Mali.

Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, comme ses voisins le Mali et le Niger.

Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1 500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.

V. A.