Nouakchott (© 2018 Afriquinfos)- Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’est livré à un exercice de questions-réponses face à la presse nationale et internationale. Occasion pour lui de réitérer sa volonté de respecter la Constitution en ne briguant pas un troisième mandat à la tête du pays.
Les spéculations vont bon train en Mauritanie alors que des élections présidentielles sont prévues se tenir en avril 2019. Le Président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz participera-t-il ou non à ce scrutin ? Pour son opposition, il n’en est pas question puisque la Constitution du pays est catégorique à ce sujet, et interdit tout troisième mandat.
« Tout est clair. Il n’est plus possible au président actuel d’exercer un autre mandat, un troisième mandat. Il y a un verrouillage. Ces articles ne peuvent pas être amendés, même avec un referendum. Il y a une seule possibilité, c’est de suspendre la constitution et d’écrire une nouvelle constitution », déclarait en juillet dernier Salek Ould sidi Mahmoud, l’un des vice-présidents du Rassemblement national pour la réforme et le développement, le parti islamiste Tawassoul. Cette sortie a été motivée par les déclarations le ministre mauritanien de la Culture et porte-parole du gouvernement Mohamed Lemine Ould Cheikh. Ce dernier laissait alors entendre que «« ceux qui parlent du départ du président à l’expiration de son mandat en 2019 sont de véritables rêveurs ».
L’intéressé lui-même vient de battre en brèche toute intention d’aller à l’encontre de la Constitution. Il ne sera pas candidat aux Présidentielles d’Avril 2019 et n’a aucune intention de modifier la Loi fondamentale de son pays. « Il s’agit de pures spéculations (…) Je n’ai jamais dit, à aucun moment, que j’allais modifier la constitution pour me représenter. J’ai prêté serment à deux reprises sur la constitution et ce n’est pas maintenant que je vais manquer à mon serment » a-t-il confié. Mais d’ici à Avril le chemin est encore long
S.B.
