Bamako (© 2022 Afriquinfos)- Depuis le 29 juin dernier, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a vu son mandat être prolongé par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Mais la mission onusienne ne bénéficiera plus du soutien aérien de la force Barkhane pour jouer efficacement son rôle.
Jusqu’au 30 juin 2023, la MINUSMA peut poursuivre sa mission de stabilisation au Mali. La résolution de l’ONU précise que les près de 15.000 militaires et policiers des Casques Bleus devront soutenir l’application de l’Accord de Paix en 2015, une transition politique, le retour de l’autorité étatique dans le centre, la protection des civils et des droits humains. Une mission qu’elle devra effectuer désormais sans le soutien aérien de la Force Barkhane. Les autorités maliennes ont en effet refusé que l’armée française continue à agir sur leur territoire avec ses avions basés au Tchad.
C’est à cet effet que Paris a retiré de son projet de résolution initiale toute mention relative au maintien d’un soutien aérien français. Sauf que la MINUSMA a besoin de ce soutien dans les airs. En outre, la mission onusienne utilisait ses moyens aériens pour le transport de troupes, de personnels civils et de matériel, ainsi que pour ses opérations de sécurisation au sol au bénéfice des populations ou des Casques bleus. Ces moyens étaient également mobilisés en appui aux partenaires maliens, notamment en ce qui concerne le transport et les évacuations médicales.
Lors du dernier Sommet de la CEDEAO, les sanctions prises à l’encontre du Mali, qui comprennent la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec les pays membres et la suspension de toutes les transactions commerciales, ont été levées. Bamako pourrait assouplir sa position quant au survol de son territoire.
S. B.
