La CEDEAO davantage ferme à l’égard des juntes en cours en Afrique de l’ouest 

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Addis Abeba (© 2023 Afriquinfos)- Contrairement à la volonté du Président de la Commission de l’UA qui souhaite une levée des sanctions contre le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, la CEDEAO ne lâche pas du lest. L’organisation régionale maintient ses sanctions contre les pays dirigés par des militaires suite à des coups d’Etat.

Vendredi dernier, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, déclarait que le conseil « paix et sécurité » de l’institution se réunirait, à une date non précisée, pour décider d’une éventuelle levée de la suspension du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso ainsi que du Soudan.

Le diplomate tchadien motivait cette décision par le fait que « ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés ». La position est tout autre au niveau de la CEDEAO qui a décidé de maintenir ses sanctions contre ces trois pays dirigés par des juntes militaires.

Réunis en marge de la 36ème session ordinaire de l’Union africaine à Addis-Abeba, les dirigeants ouest-africains, ont examiné les progrès réalisés dans les processus de transition au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Visiblement peu satisfaits : « La conférence des chefs d’Etat décide de maintenir les sanctions existants à l’encontre des trois pays et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre. Les Chefs d’Etat et de gouvernement ajoutent qu’ils : ‘’ « réitèrent la nécessité d’ouvrir l’espace politique à tous les acteurs des trois pays et d’assurer un dialogue politique inclusif ».

- Advertisement -

Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont annoncé quelques jours plus tôt, une alliance stratégique pour venir à bout du terrorisme exacerbé par les sanctions de la CEDEAO. Une situation que l’organisation régionale dit avoir « pris note » des « défis humanitaires et sécuritaires graves » auxquels font face les trois pays. Elle dit en outre suivre de près le processus de transition et la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation du chronogramme de transition dans les pays dirigés par des juntes. La CEDEAO dit également avoir noté des avancées dans les préparatifs de la mise en place d’une force régionale de lutte contre le terrorisme et de rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Boniface T.