La deuxième économie de la CEDEAO grippée, mais se veut résiliente

Afriquinfos Editeur
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Accra (© 2022 Afriquinfos)- Le Ghana n’échappe pas aux affres de la mondialisation. La crise née de la Covid-19 et les retombées de la guerre en Ukraine font tanguer la deuxième puissance économique de la CEDEAO. Mais les autorités ghanéennes réfléchissent à renverser la tendance.

Les membres de l’Association ghanéenne des anciens fonctionnaires internationaux (GAFICS) réunis au Ghana Institute of Management and Public Administration (GIMPA) avecles partenaires techniques et financiers ont planché à Accra sur le thème « The Economic Governance, Peace and Security Nexus ». Objectif : trouver les goulots d’étranglements de l’économie locale et y trouver des solutions. C’est à cette occasion que le Dr Angela Lusigi, représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le dévelopement (PNUD) dans le pays a fait savoir que la mondialisation et les chocs externes à l’instar du covid-10 ont entraîné des dépenses imprévues de 14 milliards de GH¢ (ou 3,6 % du PIB) et un manque à gagner de 11,9 milliards de GH¢ (ou 3 % du PIB) en 2020. Selon la Banque du Ghana, l’encours de la dette du pays en termes de PIB était de 78,3 % à fin juin 2022, contre 76,6 % en décembre 2021.

Une situation exacerbée par la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine ayant entraîné une hausse de l’inflation et une dépréciation du cedi, principalement en raison de la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires ainsi que des pénuries d’approvisionnement en engrais.

Selon le haut responsable du Pnud, la prévision actuelle de croissance du Ghana de 3,7 % était bien inférieure à la croissance moyenne de 7 % entre 2017 et 2019 avant le COVID 19. Le Ghana est aujourd’hui catalogué comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure ayant accès aux capitaux privés. Le risque est que la deuxième économie de la Cedeao risque de se retrouver bloqué de cette catégorie en ne réussissant pas à passer à une économie à revenu élevé.

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A travers l’assise tenue à Accra, le GAFICS, dont les membres sont des Ghanéens qui ont servi au sein du système des Nations Unies (ONU) et ses agences spécialisées, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement, ainsi que d’autres organisations internationales réputées. Ils se donnent pour mission de redonner à leurs pays ses lettres de noblesses en redonnant de l’allant à son économie.

S. B.