Dakar (© 2021 Afriquinfos) – Pour boucler sa toute première tournée africaine, le Secrétaire d’Etat américain était au Sénégal le samedi 20 novembre dernier. C’est de là, qu’il a réitéré l’engagement de Washington à contribuer à la stabilité dans la région du Sahel et au Mali en particulier. Tout en mettant en garde les «acteurs étrangers», en citant nommément le Groupe Wagner contre toute ingérence préjudiciable.
Antony Bliken a officiellement affiché la position de Washington quant aux velléités d’installation de groupes de sécurité privées russes au Mali. Tout comme Paris, Berlin et d’autres capitales européennes, Antony Bliken ne voit pas d’un bon œil, l’initiative des autorités de transition au Mali de solliciter le sulfureux groupe de mercenaires russes. La haute personnalité américaine a en effet déclaré devant les médias que les Etats-Unis contribueraient aux efforts de stabilité au Mali tout en précisant : « Je voudrais seulement ajouter que je pense qu’il serait malheureux si des acteurs étrangers s’engageaient en rendant les choses encore plus difficiles et plus compliquées, et je pense en particulier au groupe Wagner».
Si Antony Blinken n’a pas conditionné l’intervention américaine à la présence ou non du groupe réputé proche du Kremlin au Mali, Paris et Berlin eux, ne se voient pas continuer à déployer leurs troupes dans le pays, si la présence de Wagner y est avérée. Pas plus tard que le 12 novembre dernier, dans un communiqué du Ministère français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, ont «exprimé le caractère inacceptable que revêtirait le déploiement de mercenaires de Wagner dans la bande sahélo-saharienne».
Pour l’heure, les autorités maliennes maintiennent le flou sur leurs intentions. Si elles indiquent n’avoir pas officiellement fait recours à la société paramilitaire russe, les signes de rapprochement entre Bamako et le Kremlin, se font nombreuses. Entre l’achat de matériels militaires russes et le déplacement du Chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop à Moscou, tout porte à croire que Assimi Goïta raffermissent leurs relations avec la Russie.
Dans le même temps, la junte militaire au pouvoir au Mali est pressée par la CEDEAO qui exige que des élections soient organisées au plus grand tard en février 2022 pour une passation de pouvoir aux Civils. A ce sujet Antony Blinken s’est voulu catégorique : «Dès qu’un gouvernement démocratiquement élu prendra fonction, la communauté internationale sera prête pour soutenir le Mali», a laissé entendre le Secrétaire d’Etat américain.
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