Burkina Faso: La révolution sankariste, 38 ans après, demeure vivace dans les esprits 

Afriquinfos Editeur
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Statue de Sankara réinstallée

Ouagadougou (© 2021 Afriquinfos) Il n’aura gouverné le Burkina Faso que durant quatre années, mais son empreinte sur le «pays des hommes intègres» reste indélébile jusqu’à nos jours. Le Capitaine Thomas Sankara arrivé au pouvoir le 4 août 1983 à la tête du Comité National de la Révolution (CNR) et assassiné en octobre 1987, reste l’un des leaders africains les plus adulés, plus de 30 ans après sa mort.

Chaque année à la date anniversaire de sa prise de pouvoir et l’instauration de la révolution sankariste, c’est tout un continent qui célèbre le Capitaine Thomas Sankara. Le père de la transformation idéologique et sociétale du Burkina-Faso, est à l’honneur de nombreuses activités à travers l’Afrique, où ses discours mémorables font encore échos auprès d’une jeunesse africaine de plus en plus réceptive à ses messages anticolonialistes.

Thomas Sankara aura surtout marqué son époque par des reformes quelque fois drastiques qui ont permis en un temps record à son pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, à vacciner massivement la population et à réduire la dépendance économique du pays par une gestion rigoriste des deniers publics et grâce à la mobilisation populaire. Sa droiture et son intégrité lui valent toujours une grande admiration sur le continent en comparaison aux dirigeants africains actuels qui brillent par les scandales financiers et la gabegie qui rythment leur gouvernance.

La statue du père de la Révolution burkinabè érigée à Ouagadougou, est devenue un lieu de pèlerinage pour de nombreux jeunes Africains qui portent ses idéaux.

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Si le souvenir de Thomas Sankara reste toujours aussi vivace, c’est aussi parce que le procès de son assassinat en compagnie de douze de ses compagnons, n’a toujours pas eu lieu! Après des décennies d’omerta sous le régime Compaoré, le dossier a avancé ces dernières années depuis la chute de ce dernier en 2014. En avril 2021, la justice burkinabé a mis en accusation Blaise Compaoré (en exil en Côte d’Ivoire) ainsi que douze autres personnes pour attentat, complicité d’atteinte à la sûreté de l’État, assassinat et recel de cadavre.

S. B.