Principaux acquis pour l’environnement mondial après la 5è Assemblée du PNUE

Afriquinfos Editeur
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Nairobi (© 2022 Afriquinfos)-Une résolution historique a été votée ce mercredi 02 mars à Nairobi (Kenya) lors de la cinquième réunion de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-5). Cette mesure vise à mettre un terme à la pollution plastique.

La résolution établit un comité intergouvernemental de négociation (CIN), qui commencera ses travaux en 2022 en vue d’élaborer un projet d’accord mondial juridiquement contraignant d’ici 2024. Cet instrument juridique devrait refléter « diverses alternatives pour traiter le cycle de vie complet des plastiques, la conception de produits et de matériaux réutilisables et recyclables, et la nécessité d’une collaboration internationale renforcée pour faciliter l’accès aux technologies, le renforcement des capacités et la coopération scientifique et technique», précise l’UNEA. À l’issue des travaux du CNI, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) convoquera une conférence diplomatique pour «adopter ses résultats et les ouvrir à la signature».

En parallèle, les différentes parties prenantes seront invitées à prendre part à ce travail pour partager leurs connaissances et pratiques autour de la pollution plastique. «Le PNUE travaillera avec tous les gouvernements et les entreprises qui le souhaitent, tout au long de la chaîne de valeur, pour abandonner les plastiques à usage unique, ainsi que pour mobiliser les financements privés et supprimer les obstacles aux investissements dans la recherche et dans une nouvelle économie circulaire», commente Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

Pour Antidia Citores, porte-parole de Surfrider Foundation Europe, «cette adoption est un signe fort qui ouvre la voie à l’adoption d’un traité international contraignant sur le Plastique. Nous saluons ce premier et grand pas positif».

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L’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-5), s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 28 février au 2 mars 2022. Elle a réuni 170 ministres de l’environnement du monde entier autour du thème «renforcer les actions en faveur de la nature pour atteindre les objectifs de développement durable».

En lançant les travaux, le ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, qui préside les travaux de la cinquième session, a reconnu que l’Assemblée se réunissait à un moment de graves bouleversements géopolitiques.

«Une épidémie à part entière»

«Plus que jamais, nous devons démontrer que la diplomatie multilatérale peut être efficace», a déclaré Espen Barth Eide, estimant qu’une action multilatérale serait essentielle pour s’attaquer à «la noble mission de mettre fin à la pollution plastique».

«La pollution plastique est devenue une épidémie à part entière. Paradoxalement, les plastiques sont parmi les produits les plus durables que nous, les humains, ayons fabriqués – et souvent, nous les jetons tout simplement», a-t-il expliqué. Notant que le plastique est un produit qui peut être utilisé à l’infini, M. Barth a déclaré que «si nous le faisons entrer dans une économie circulaire. Je suis convaincu que le moment est venu d’adopter un traité juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique».

Pour sa part, la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a estimé que «d’énormes progrès» avaient été constatés au cours des négociations en vue d’un instrument international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique la semaine dernière. L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement se réunit tous les deux ans pour fixer les priorités des politiques environnementales mondiales et élaborer le droit international de l’environnement ; les décisions et résolutions prises ensuite par les États membres lors de l’Assemblée définissent également le travail du PNUE.

La planète fait face à la triple crise du dérèglement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors du «One Ocean Summit», précisant que «l’océan supporte une grande partie de ce fardeau».

Vignikpo Akpéné