Addis-Abeba (© 2021 Afriquinfos)– Les autorités éthiopiennes vont franchir un pas de plus dans le contrôle de liberté d’expression. Alors qu’elles sont sous le feu des critiques principalement sur les réseaux sociaux en lien avec crise tigréenne, elles annoncent l’imminence d’un réseau social local pour faire barrage aux plateformes comme Facebook, Twitter et WhatsApp.
L’Éthiopie vient d’annoncer que son Agence nationale de sécurité des communications du pays est en train de concevoir un réseau social qui aura pour mission de concurrencer, au plan local, les plateformes comme Facebook, Twitter et WhatsApp.
Il ne s’agit aucunement selon Addis-Abeba de remplacer Facebook et cie, mais de donner à travers le nouveau réseau social, de donner les « bonnes informations » sur la situation au Tigré notamment. Shumete Gizaw, le directeur de l’Agence nationale de sécurité des communications, a accusé Facebook de supprimer des publications et des comptes d’utilisateurs qui, selon lui, « diffusaient la vraie réalité de l’Éthiopie ».
En juin, dans le cadre de sa lutte contre les campagnes d’influence, Facebook a supprimé un réseau de faux comptes actifs en Éthiopie ciblant une audience locale. Certains des comptes appartenaient à des individus liés à l’Agence nationale de sécurité des communications.
Les autorités éthiopiennes n’ont pas donné d’informations sur la date de lancement du projet ou le budget engagé, a assuré que le pays disposait de l’expertise locale pour parvenir à ses fins sans l’intervention de spécialistes étrangers. Addis-Abeba parle même d’un réseau social capable de remplacer WhatsApp.
S. B.
