Ces membres du Cosofam ont réclamé depuis lundi matin la réalisation des promesses du président de la transition actuel, Andry Rajoelina, notamment l'application de la suppression des impôts, taxes et impositions qui sont relevés de leurs salaires.
Rajoelina avait promis lors de la présentation de voeux du nouvel an du 11 janvier dernier, de « se pencher sur cette question de retenue de salaire et que le moment est arrivé de concrétiser ce qui a été convenu avec les responsables ».
Selon le dernier communiqué du gouvernement, les revendications du Cosofam n'auraient pas eu lieu car la non réalisation de la promesse présidentielle est d'ordre purement technique. « Suite à la récente hausse des salaires et consécutivement à des contraintes purement techniques qui ont faussé le calcul du montant total des impôts à prélever sur les diverses indemnités perçues par lesdits sous–officiers, un nouveau calcul va être fait pour que la promesse présidentielle en la matière soit intégralement honorée », a précisé le communiqué gouvernemental sur ce sujet.
Le quotidien Midi Madagasikara, dans son édition de ce vendredi a précisé que « 4 milliards d'Ariary (1 dollars équivaut à 2.000 Ariary) ont été débloqués pour satisfaire les revendications des sous-officiers et éteindre le feu qui couvait le Capsat».
Depuis mercredi soir, les sous-officiers ont arrêté leur manifestation alors que le mardi dernier, ils déclaraient que si leur revendication n'est pas satisfaisante, ils continuent à réclamer même le départ du ministre des forces armées.
Rappelons que ces militaires du Capsat sont connus dans le pays pour leur mutinerie en mars 2009 contre le régime de l'ancien président Marc Ravalomanana et leur soutien à Andry Rajoelina. La manifestation populaire conduite par ce dernier et appuyé par ces militaires, a conduit Ravalomanana à démissionner. Rajoelina a pris le pouvoir le 17 mars 2009 et depuis, le pays s'engouffre dans la crise permanente.