Gerard McGovern, chef de la délégation de l'Union européenne au Botswana et à la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), a déclaré que la décision de réduire l'interdiction de visa et le gel des avoirs affectant certains individus et des entités du Zimbabwe est un signe clair que l'UE veut intensifier son engagement.
Les Etats membres de l'UE ont annoncé que 51 individus et 20 entités avaient été immédiatement retirés de la liste en reconnaissance des progrès réalisés en faveur de la création d'un bon environnement pour la tenue d'élections libres, justes, pacifiques et transparentes via la mise en place d'une feuille de route financée par la SADC.
"Cette décision est la mesure la plus importante prise par l'UE à ce jour concernant les mesures liées au Zimbabwe", a-t-il fait savoir.
M. McGovern a déclaré que l'UE s'inquiète toujours pour les violences continues, les intimidations et les arrestations.
L'UE a informé que 112 individus et 11 entités au Zimbabwe seraient toujours impliqués ou associés aux politiques et activités qui enfreignent les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit.
L'ambassadeur a déclaré que ces mesures restrictives sont prudemment visées et que leur impact affecte principalement les personnes visées et non l'économie du Zimbabwe.
Par ailleurs, l'UE a invité une équipe ministérielle zimbabwéenne à Bruxelles pour accélérer le ré-engagement.
"Bien que le Zimbabwe ait été sujet à des restrictions en lien avec l'assistance au développement, l'UE et ses Etats membres ont injecté près d'un milliard d'euros principalement dans la santé et l'éducation depuis 2009", a déclaré M. McGovern.
"L'Europe a également montré la volonté de commencer le travail d'un programme de développement sur le long terme pour le Zimbabwe afin de réduire la pauvreté et de promouvoir la croissance équitable", a-t-il ajouté.
L'UE est le deuxième plus grand partenaire commercial du Zimbabwe. Depuis 2009, le commerce a quasiment doublé, encourageant la reprise économique et créant des emplois vraiment nécessaires, et devrait continuer à accroître car l'environnement économique s'améliore.