En citant une source auprès de l'Office de régulation de l'électricité (ORE), le journal l'Express a rapporté que les préparatifs en vue de l'application de cette hausse de tarif sont déjà en cours et
n'attendent plus que l'officialisation de la décision.
Une source auprès de la société d'Etat qui monopolise la distribution de l'eau et de l'électricité à Madagascar (Jirama) a dit également qu'une révision des tarifs devrait être le fruit d'un consensus mais cette société d'Etat a besoin d'une révision de ses tarifs à l'heure actuelle pour pouvoir survivre.
En effet, la Jirama a enregistré une perte de 127 milliards d'Ariary en 2011 (un dollar vaut environ 2000 Ariary), et a effectué une vente à perte de son électricité depuis 2010. C'est pourquoi, le président de la transition, Andry Rajoelina, a évoqué en janvier dernier l'éventualité de cette hausse de tarif de la Jirama.
Pourtant, outre la mauvaise qualité des services dont les clients de la Jirama se plaignent, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) fait savoir que le coût de l'énergie est très exorbitant à Madagascar, accaparant les 40% du coût d'exploitation des unités industrielles dans le pays.
Selon la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (Fes), une ONG allemande qui travaille dans la grande île, le coût du watt/heure de l'électricité à Madagascar est de 0,09 dollar contre 0,05 dollar à Maurice et au Sri Lanka.
Les données récentes du SIM montre que Madagascar a un potentiel hydroélectrique estimé à 7 800 MW alors que le pays n'exploite que 119 MW, tandis que presque toutes les régions de la grande île possèdent plus de 2 800 heures d'ensoleillement par an pour produire de l'énergie solaire et une vitesse du vent qui peut atteindre de 8 à 9 m par seconde à une hauteur de 50 m ou plus dans le Sud et le Nord pour produire de l'énergie éolienne.