C’est aujourd’hui que les rênes de l’Egypte ont changé de main, tournant historique fort pour le pays agité depuis des semaines par les soulèvements et les manifestations. A la surprise générale, le président par intérim n’est pas l’un de ceux dont les noms étaient clamés par le peuple ; au contraire, l’homme choisi par l’armée égyptienne est inconnu au bataillon.
Succédant au très controversé Mohammed Morsi qui vient d’être démis hier, et est actuellement détenu par les forces armées, Adly Mansour écope d’un pays en pleine crise politique où les tensions entre pro et anti-Morsi font rage. C’est peut-être précisément pour mener à bien cette transition qui promet d’être extrêmement délicate qu’a été nommée une figure neutre, qui ne fait pas polémique.
Comble de l’ironie, ce juge de 67 ans avait été nommé par Morsi lui-même au poste de président du Conseil constitutionnel. Il ne reste plus qu’à espérer que ce mystérieux Adly Mansour réussisse là où l’ex-président égyptien a échoué.
