Activisme du M23 en RDC: Paris et Luanda prient Kigali et Kinshasa de reprendre leurs pourparlers

Afriquinfos Editeur
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Le Président français Emmanuel Macron (d) accueille son homologue angolais Joao Lourenco (d) à l'Elysée, le 16 janvier 2025 à Paris.

Les Présidents français Emmanuel Macron et angolais Joao Lourenço ont appelé jeudi 16 janvier 2025 à la reprise des discussions ‘au plus haut niveau’ entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, en conflit dans l’Est de la RDC.

‘La priorité doit aller au dialogue et à la recherche d’une paix durable. Ensemble, nous appelons solennellement à la reprise des discussions au plus haut niveau’, a déclaré Emmanuel Macron au début de la visite d’Etat en France de son homologue angolais. ‘L’Angola est en train d’assumer son rôle de médiateur afin d’essayer de mettre fin à ce conflit’, a renchéri Joao Lourenço, très impliqué dans la recherche d’une issue à ce conflit et qui va prendre en février 2025 la présidence tournante de l’UA (Union Africaine).

Le Président de la République d’Angola accueilli à l’Elysée.

Depuis novembre 2021, le Mouvement M23, groupe armé et soutenu par le Rwanda, s’est emparé de vastes pans de territoire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles et déchiré depuis 30 ans par des conflits qui se recyclent.

En décembre 2024, les Présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer à Luanda pour des pourparlers de paix mais les deux parties n’ont pas réussi à s’accorder sur les termes, aboutissant à l’annulation en dernière minute du Sommet. Emmanuel Macron soutient les efforts de médiation du Président Lourenço sur la crise dans les Grands Lacs, en parlant aussi aux deux protagonistes du conflit. Les Présidents français et angolais ont aussi insisté sur leur volonté de développer les échanges bilatéraux, qui s’est traduite par la signature de contrats et d’investissements à hauteur de 430 millions d’euros à l’occasion de cette visite, a précisé Emmanuel Macron.

La France, en net recul dans son ancien pré-carré colonial, notamment au Sahel, ambitionne de développer ses relations plus pragmatiques avec l’Afrique anglophone et lusophone.

© Afriquinfos & Agence France-Presse