Le pouvoir Tchiani accuse le clan Bazoum d’avoir orchestré une tentative d’exfiltration, avec l’aide d’une puissance étrangère

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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- Dans la soirée de ce jeudi 19 octobre 2023, le régime militaire du Niger a annoncé que le Président déchu, Mohamed Bazoum, a tenté en vain « de s’évader » en direction du Nigeria. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans la foulée, et une enquête a été ouverte.

Jeudi, « autour de 3h du matin » (2h GMT), « le Président déchu Mohamed Bazoum, accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers et deux éléments de sécurité, a tenté de s’évader de son lieu de détention« , a déclaré à la télévision nationale le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane. En effet, la situation était confuse jeudi à Niamey. Des coups de feu on retenti à l’aube et des blindés ont été déplacés.

Il a précisé que cette tentative avait « échoué » et que « les principaux auteurs et certains de leurs complices » avaient été arrêtés. Une enquête a également été ouverte. De leur côté, des proches de l’ex-Président ont indiqué que leurs téléphones portables avaient été confisqués et que Mohamed Bazoum avait été séparé de sa femme et de son fils.

Le porte-parole précité précise qu’un véhicule devait les conduire en périphérie de Niamey où les attendaient des ‘’hélicoptères appartenant à une puissance étrangère’’ pour les emmener au Nigeria. Le colonel-major Amadou Abdramane a dénoncé ce qu’il qualifie ‘’d’attitude irresponsable’’ de la part de Mohamed Bazoum, et ajouté que les principaux auteurs du plan et certains de leurs complices avaient été arrêtés. Il n’a toutefois pas précisé où se trouvait le Président déchu après les faits.

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Selon d’autres explications des proches de Mohamed Bazoum, l’ex-Président avait été séparé de sa femme et de son fils en pleine nuit et leurs téléphones confisqués. Deux de leurs anciens gardes du corps ont aussi été interpellés dans la foulée. C’est au cours de l’une de ces opérations que des coups de feu auraient été tirés.

Cette brusque montée de tension intervient au moment où un juge nigérien avait rendu une décision écrite exigeant la libération de Salem Bazoum, le fils de l’ex-Président. Ce jeudi matin, ses avocats ont effet reçu l’ordonnance qui leur permet de notifier à l’État du Niger l’application de cette décision.

Le juge demande de lever tout obstacle qui l’empêche de sortir du lieu où il est retenu depuis le 26 juillet 2023, nonobstant toute voie de recours. Ce qui veut dire qu’en dépit de l’appel interjeté par l’État du Niger, Salem Mohamed Bazoum est censé recouvrer la plénitude de sa liberté d’aller et de venir.

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