Assemblées annuelles 2023 de la BM et du FMI: 48 Etats d’Afrique signent la ‘Déclaration de Marrakech’ pour accélérer l’émergence du continent

Afriquinfos Editeur
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Déclaration de Marrakech, Assemblées annuelles du FMI et de la BM 2023 au Maroc.

Marrakech (© 2023 Afriquinfos)- Organisée à l’initiative du Maroc en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (9-15 octobre), la Réunion ministérielle de Haut Niveau sur l’accélération du financement de l’émergence africaine s’est achevée par l’adoption de la ‘’Déclaration de Marrakech’’.

Paraphée par les 48 pays participants, le document marque le point de départ d’une “architecture financière mondiale plus équitable et plus propice au développement de l’Afrique”.

La ‘’Déclaration de Marrakech’’ adoptée par 48 pays africains se veut une décision commune pour redonner à l’Afrique une place de choix sur l’échiquier financier mondial. La ‘’Déclaration’’ a en effet appelé à une refonte de l’architecture financière mondiale pour favoriser le développement de l’Afrique. Les participants ont souligné l’importance de réaliser les priorités de croissance du continent tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale des États africains.

Ils ont également plaidé en faveur d’une coopération renforcée, tant à l’échelle bilatérale que multilatérale, afin de soutenir le développement des infrastructures en Afrique. Cela passerait par un accroissement du financement, le partage de l’expertise technique, et le renforcement des capacités. Un autre point majeur de la  »Déclaration » réside dans l’encouragement de la création d’un secteur privé dynamique en Afrique, capable de soutenir des projets d’infrastructures structurants et de combler le déficit de financement dans ce domaine.

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La ‘Déclaration de Marrakech’ a de ce fait mis en exergue que la question du financement demeure un enjeu crucial à adresser pour le développement de programmes d’infrastructures ambitieux, à même de combler le déficit en infrastructures dont souffrent les pays africains. Et que cet effort de financement ne peut être assuré uniquement par des ressources publiques.

Les 48 pays signataires se sont engagés à œuvrer pour une co-émergence durable africaine dans laquelle l’investissement dans les infrastructures jouerait un rôle de locomotive de développement et ce, dans le cadre d’initiatives conjointes continentales et régionales.

C’est le Maroc, en tant qu’initiateur de cette réunion, qui a été invité à superviser la mise en œuvre de la ‘Déclaration’  et à créer une Task-Force interafricaine. Cette task-force servira de plateforme pour partager les meilleures pratiques et expériences en matière de développement et de financement des infrastructures en Afrique. Elle soutiendra également le développement de projets d’infrastructures et facilitera des levées de fonds auprès des investisseurs.

Boniface T.