Gabon/Putsch: Ali Bongo placé en «résidence surveillée», son fils mis aux arrêts pour «haute trahison et détournements massifs»

Afriquinfos Editeur
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Port-Gentil (© 2023 Afriquinfos)- Le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions) a publié un peu après 10HTU ce 30 aout un deuxième communiqué donnant des précisions autour du sort du Président Ali Bongo.

Ce communiqué souligne qu’Ali Bongo a été placé en «résidence surveillée», entouré des membres de sa famille et de ses médecins traitants. La 2è sortie du CTRI a par ailleurs annoncé la mise aux arrêts de sept importantes personnalités du pouvoir déchu à Libreville dont Noureddin Valentin Bongo, fils d’Ali Bongo (et Conseiller du Chef de l’Etat déchu).

Ian Ghislain Ngoulou (Directeur de cabinet d’Ali Bongo), Mohamed Ali Saliou (Directeur de cabinet adjoint), Abdul Hosseini (Conseiller à la Présidence), Jessye Ella Ekogha (Conseiller spécial et porte-parole de la Présidence), les numéros un et deux du PDG (Parti démocratique gabonais, au pouvoir depuis 1967) sont les autres personnalités arrêtées. Soit le Cabinet direct du Président renversé.

Ces personnalités sont accusées de hauts crimes économiques et feront l’objet d’une enquête selon le CTRI. «Haute trahison, détournements massifs, malversation financière internationale, faux et usage de faux, corruption active, trafic de stupéfiants, falsification de la signature présidentielle» sont les inconduites graves reprochées à ces personnalités.

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«Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions, au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place», ont justifié ces forces de défense et de sécurité réunies au sein du CTRI, dans leurs premiers mots ce 30 aout.

Le CTRI a par ailleurs fait diffuser des images d’un officier supérieur de la Garde présidentielle, un certain Brice Clotaire Oligui Nguema, porté en triomphe devant la direction des «Services spéciaux». Il a été porté en triomphe avec comme rengaine «Oligui Président».

La France, ancienne puissance coloniale, a condamné ce putsch en milieu de journée, tout en assurant suivre de près la situation.

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