Cinq millions d’arbres devaient être plantés à travers le Ghana, grâce à l’opération « Ghana Vert » (Green Ghana) menée par le gouvernement qui vise à encourager le reboisement de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le pays compte aujourd’hui 1,6 million d’hectares de forêt contre 8,2 millions au début du 20e siècle, selon des statistiques du ministère de la Terre et des Ressources naturelles.
La déforestation moderne et l’importante dégradation de l’environnement sont dues notamment à l’exploitation formelle et informelle de l’or, dont regorgent les sous-sols du Ghana, mais aussi à la croissance démographique et l’exploitation illégale des forêts.
Le gouvernement ghanéen a décidé de mettre des semences de trois sortes d’arbres à la disposition de l’ensemble de la population: villageois, hautes personnalités publiques, parlementaires, chefs communautaires, écoles pour que les élèves puissent les planter.
« Maintenant il faut passer à l’action. Il n’y a plus de temps à perdre. Notre forêt a été endommagée à cause de l’exploitation illégale de l’or, et a été rasée pour plein d’autres raisons », a expliqué vendredi à l’AFP Samuel Abu Jinapor, ministre ghanéen de la Terre et des Ressources naturelles.
« Le but de Ghana Vert est de protéger les générations futures », a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement s’était engagé à assurer le suivi des plantations, en organisant une Journée annuelle dédiée à la préservation de ces nouvelles plantations.
Lors de la cérémonie de lancement de Ghana Vert, Rosemond Asante, 12 ans, se réjouissait de l’initiative. « Rien que ce matin, nous avons planté 15 arbres, et j’ai des semences pour ramener chez moi. Je les planterai ce week-end avec mes parents », racontait la petite fille.
La Côte d’Ivoire, pays voisin du Ghana, a également lancé l’année dernière une « journée de l’arbre », phase pratique de la politique forestière qui vise à recouvrer « six millions d’hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ». La déforestation due à la culture du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial de fèves, a réduit de seize millions d’hectares, en 1960, à deux millions d’hectares actuellement la superficie de la forêt ivoirienne, selon les experts de l’environnement.
Mais le problème est global. La déforestation a atteint en mai un niveau record pour ce mois en Amazonie brésilienne, avec une progression de 41% par rapport à mai 2020, qui a entraîné le déboisement d’une surface de 1.180 km2 de la plus grande forêt tropicale au monde.