Libreville (© 2020 Afriquinfos)- Ce mardi 1er septembre 2020, c’était jour de passation de service à la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Exit l’équipe du Secrétariat général sortant dirigée Ahmad Allam-Mi, place à celle de la nouvelle Commission de la CEEAC présidée par l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo. Pour le nouveau patron, le cap doit être désormais mis sur l’avenir avec pour seul objectif la recherche d’une l’intégration effective des Etats membres matérialisée par la libre circulation des biens et des personnes.
Après une cérémonie de prestation de serment lundi devant le Chef de l’Etat Gabonais, président en exercice de l’organisation sous-régionale, la nouvelle Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a officiellement pris fonction ce mardi 1er septembre.
Au cours de cette cérémonie présidée par le représentant du ministre des Affaires étrangères du Gabon (président du Conseil des ministres de la CEEAC), le Commissaire général à l’intégration régionale aux Affaires étrangères de la CEEAC, Faustin Rogombé, le président, le Vice-président et les cinq Commissaires de la Commission ont tous pris fonction devant un parterre d’invités venant principalement des différents pays membres.
Dans ses premières déclarations, le nouveau président de la Commission de la CEEAC a décliné sa vision qui est définitivement tournée vers l’avenir «Au moment où nous prenons nos fonctions, plus rien ne peut être fait pour le passé, sauf à nous rappeler qu’il est une source de connaissances de toutes les erreurs à ne pas répéter. Par conséquent, ce qui nous reste, c’est le présent et se préoccuper du futur, pour lesquels quelques actions doivent être envisagées», s’est voulu pragmatiste et optimiste Gilberto Da Piedade Verissimo.
Au rang des premiers chantiers auxquels s’attaquera le nouvel exécutif de l’organisation, celui de l’instauration de la paix et de l’intégration régionale. Il s’agira d’œuvrer à «une intégration économique soutenue par le développement des infrastructures, un marché commun, la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens et une intégration plus accentuée des peuples», a-t-il promis. C’est à ce titre que la suppression de visas a notamment été évoquée. « Moi-même je suis Angolais, pour venir au Gabon, je dois demander un visa. Ce n’est pas normal!», a déploré le tout premier président de la Commission de la CEEAC.
Gilberto Da Piedade Verissimo estime qu’il est temps d’«élever l’Afrique centrale au niveau de la richesse des populations et des ressources naturelles qu’elle possède, et donner à cette sous-région un sentiment de compétitivité qui la présente comme une destination attrayante à la fois pour ses habitants, en particulier les jeunes, ainsi que ceux qui veulent s’engager dans les affaires ou s’y établir». La mise en place de cette nouvelle Commission est prévue dans l’agenda des réformes institutionnelles voulues par les Etats membres de la CEEAC.
Boniface T.
