Etats Généraux de l’ECO : l’économiste Kako Nubukpo annonce des assises pour avril à Lomé

Afriquinfos Editeur
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Crise de la CEDEAO

Lomé (© 2020 Afriquinfos)- De nombreuses personnalités connues pour leur position anti-CFA et des experts dans le domaine économique sont attendues à Lomé en avril prochain à l’invitation de l’économiste togolais, Kako Nubukpo. Elles prendront part aux Etats généraux l’Eco sous ma forme d’un colloque placé sous le thème « Quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ? Eco 2020 ».

Du 28 au 30 avril prochain, Lomé sera la capitale de l’Eco, la future monnaie de l’Afrique de l’Ouest. Il s’y tiendra un colloque scientifique sous la présidence de l’économiste anti-CFA et ancien ministre togolais de la de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, Kako Nubukpo. Il aura à ses côtés notamment le Bissau-guinéen Carlos Lopes, la Cap-verdienne Cristina Duarte, le Camerounais Martial Ze Belinga, l’Ivoirien Mamadou Koulibaly, la Malienne Aminata Dramane Traoré, et les Sénégalais Felwine Sarr et Demba Moussa Dembélé.

Pour l’hôte de cette rencontre panafricaine, elle est motivée par l’annonce des réformes annoncées en décembre dernier par les présidents  Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Emmanuel Macron de la France, au sujet du Franc CFA. Pour KakO Nubukpo, les africains doivent prennent une part active à ce débat et y apporter une forte contribution : « L’expertise africaine doit être présente collectivement au rendez-vous de l’histoire car ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise », déclare-t-il en précisant que le colloque de Lomé servira à : «réfléchir ensemble aux contours de la monnaie Eco idéale et tracer une feuille de route susceptible de guider les chefs d’Etats de la CEDEAO pour une adoption rapide à 15 de cette monnaie qui doit être une véritable monnaie africaine ».

Pour l’heure, l’Eco n’a d’africains que de nom car il a été choisi par les Chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO. Son arrimage à l’euro et sa parité fixe avec la monnaie européenne, n’est pas pour rassurer tout le monde. Certains pays comme le Nigeria ou le Ghana souhaitent un décrochage de l’euro ou encore qu’un taux de change flexible. Des propositions qui seront sûrement examinées lors des Etats généraux de l’Eco à Lomé.

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Boniface T.