Zimbabwe: Les défis corsés qui attendent Mugabe

Afriquinfos Editeur
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M. Mugabe, à l’âge de 89 ans, a prêté serment lors d’une grande cérémonie remarquablement différente de celle de 2008, qui était relativement simple et avait été organisée à la hâte.

Aucun chef d’Etat étranger n’avait assisté à sa cérémonie d’investiture en 2008, cependant celle de cette année a attiré plusieurs chefs d’Etat et du gouvernement, incluant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Rajkeswur Purryag de l’île Maurice, Armando Guebuza du Mozambique, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Hifikepunye Pohamba de la Namibie ainsi que Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo.

La réélection de M. Mugabe suite au vote du 31 juillet a été largement acceptée par de nombreux pays africains, tandis que certains pays de l’Occident, tels que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont refusé de reconnaître la victoire de M. Mugabe, citant des failles fondamentales dans le processus électoral.

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M. Mugabe a déclaré ce jeudi comme un jour férié national afin de permettre aux Zimbabwéens de célébrer et d’assister à la cérémonie d’investiture.

Cette fois-ci, il a décidé de prêter serment en grande pompe, en abandonnant l’habituelle Maison d’Etat au profit du stade national de 60 000 places à Harare.

La cérémonie a été marquée non seulement par la présence d’anciens dirigeants africains, mais également par celle de musiciens étrangers.

Des défis aussi nombreux que variés

Avec un nouveau mandat de cinq ans, M. Mugabe va affronter plusieurs défis, tels qu’un âge avancé, des problèmes de santé afférents, une faible activité économique ainsi que des relations tendues avec l’Occident.

Lors d’un discours après son investiture, M. Mugabe a déploré que les sanctions occidentales restent longtemps en place et ainsi continueront à entraver le plein potentiel économique du pays.

Il a cependant déclaré qu’il intensifierait l’exploitation minière afin de propulser la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie du peuple.

M. Mugabe a également souligné les moyens qu’il envisage de mettre en place pour relancer l’économie touchée par des problèmes de liquidité, par le bas niveau des investissements et le taux de chômage élevé.

L’analyste économique Vince Musewe a indiqué à Xinhua que le plus grand challenge pour M. Mugabe sera de relancer l’économie médiocre en l’absence de flux de capitaux étrangers.

Un autre défi pour M. Mugabe est de trouver l’argent pour restructurer l’économie, selon M. Musewe, qui a souligné que le dirigeant devrait instaurer en priorité la confiance locale, puis la confiance internationale.

En outre, les analystes ont également invoqué qu’une autre option pour M. Mugabe sera l’imposition continue des sanctions occidentales dans le pays.

A ce sujet, M. Mugabe a déclaré jeudi que rien ne justifie l’imposition continue des sanctions après les élections pacifiques et crédibles dans le pays.