Un Fonds d’investissement minier en Côte d’Ivoire pour dépasser la production aurifère du concurrent ghanéen

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1ère édition du Sirex Côte d'Ivoire (DR-Afrique Soir)

Abidjan (© 2024 Afriquinfos)- Les réformes importantes engagées par la Côte d’Ivoire au cours de la dernière décennie pour accroître, de façon significative, les investissements publics et privés dans le secteur des Ressources extractives et énergétiques ont donné des résultats significatifs, s’est félicité le Vice-Président, Tiémoko Meyliet Koné, précisant que son pays a investi « plus de 10 000 milliards de francs CFA en 10 ans pour l’exploration et l’exploitation des ressources extractives ».

Ces réformes ont permis à ‘’notre production d’or a été multipliée par 4, celle du manganèse par 30 et la Côte d’Ivoire est devenue productrice de nickel’’, s’est-il réjoui : ‘’Ajoutés à cela, nos efforts d’exploitation s’étendent à des nouveaux minerais stratégiques tels que le cobalt, le lithium, etc., essentiels à la fabrication de composantes pour les technologies modernes. En fait, les récentes découvertes d’hydrocarbures de classe mondiale devraient multiplier par 10 notre production pétrolière d’ici à 2030’’, a informé Meyliet Koné.

Ces réformes portent, notamment sur la gouvernance dans les industries extractives illustrée par l’adhésion et le maintien de notre pays à l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Elles incluent également l’adoption d’une loi sur le contenu local qui met un accent particulier sur la prise en compte des communautés locales dans la répartition des richesses générées par l’exploitation des ressources.

Le vice-président de la Côte d’Ivoire s’exprimait lors de la première édition du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE), officiellement lancé ce 27 novembre 2024, en présence du président Alassane Ouattara, du vice-président Tiémoko Meyliet Koné, du vice-président du Nigéria, Kashim Shettima Mustapha, et de nombreuses personnalités politiques et institutionnelles.

Son annonce intervient alors même que la multinationale canadienne Endeavour Mining a annoncé la découverte d’un gisement aurifère de classe mondiale à Tanda, dans l’est du pays.

Axé autour du thème ‘’Développement durable des industries extractives et énergétiques : quelles politiques et quelles stratégies ?’’, cette première édition du SIREXE, qui se tiendra jusqu’au 2 décembre 2024, réunit plus de 300 exposants et 1 500 délégués professionnels issus de plus de 50 pays. Le Royaume de Norvège, pays à l’honneur, est représenté par son ambassadrice, Ingrid Mollestad.

Meyliet Koné, souligné que le SIREXE marque « une étape importante pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et le continent africain ». Ce salon vise à fédérer les initiatives des sous-secteurs des mines, du pétrole et de l’énergie, en intégrant leurs interdépendances pour maximiser leur potentiel.

Il a affirmé que le salon est conçu pour promouvoir une exploitation judicieuse et durable des ressources naturelles, perçues comme des leviers essentiels pour transformer les économies africaines, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie. « Il est impératif d’adopter des approches innovantes et de renforcer les partenariats afin de transformer les défis en opportunités de développement durable », a-t-il déclaré.

Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a insisté sur la nécessité de préparer le continent aux défis du XXIe siècle dans ces secteurs cruciaux. « Le SIREXE donne l’opportunité aux acteurs privés de prendre connaissance du potentiel régional et des dernières évolutions technologiques. Ce salon permet également aux acteurs privés, aux institutions multilatérales et aux acteurs publics de nouer des partenariats et de faire des annonces importantes qui auront un impact sur leurs entreprises, leurs pays et le climat », a-t-il affirmé.

L’ambassadrice Ingrid Mollestad a salué l’organisation de cet événement, rappelant que la Norvège a su tirer parti de ses ressources pétrolières depuis les années 60, tout en s’engageant pour le développement durable face aux défis énergétiques et climatiques mondiaux.

En plus des panels et conférences dédiés aux politiques et aux innovations technologiques, le SIREXE met également à l’honneur les traditions ivoiriennes, notamment à travers la présence des forgerons de Koni (Korhogo).

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