Lomé (© 2024 Afriquinfos) L’Observatoire Régional du Littoral Ouest Africain (l’ORLOA), a été officiellement établi ce 10 octobre 2024 à Lomé. C’était lors d’une réunion des Ministres et Autorités en charge de l’Environnement. Cet observatoire a pour but de surveiller et d’évaluer les questions environnementales spécifiques aux littoraux de la région ouest-africaine, facilitant ainsi la coopération entre les États membres pour une gestion durable des ressources et des écosystèmes côtiers.
La réunion a été présidée par le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières de la République Togolaise, Katari FOLI-BAZI. Le Ministre togolais de l’Economie Maritime et de la Protection Côtière, Richard KANGBENI, son homologue de l’Environnement et de la Biodiversité de la Guinée-Bissau Viriato Luis Soares CASSAMA ainsi que le Commissaire Mahamadou GADO, chargé du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement par intérim ont pris part à la rencontre.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre FOLI BAZI a rappelé aux participants des différents pays et Institutions la nécessité d’un sursaut concerté dans le cadre des initiatives à mettre en place pour solutionner la problématique de l’érosion côtière.
Le Commissaire GADO a pour sa part, invité les Etats à se doter d’outils appropriés afin d’adapter des réponses régionales coordonnées à la problématique liée à l’érosion côtière, la pollution et les inondations.
Au cours des travaux, les Ministres ont échangé sur la mise en application des textes sur la gestion des zones côtières et marines et le Plan d’Action régional Stratégique des Investissements (PARSI), en vue de renforcer la résilience des communautés littorales et des zones côtières d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
D’après le ministre Foli-Bazi Katari, tous les écosystèmes du pays, qu’il s’agisse des forêts, pâturages, terres de culture, flancs de montagnes, zones humides, savanes, et autres écosystèmes terrestres, d’eau douce ou marins et côtiers, ou encore de la foresterie urbaine, ont désormais profondément besoin d’être restaurés, à des degrés divers.
« La plupart des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, est confronté à de graves problèmes d’érosion littorale qui se manifeste depuis des décennies par le recul spectaculaire du trait de côte. L’érosion côtière a entraîné des perturbations sur tout le littoral du Togo. Les conséquences de cette érosion sont ressenties dans tous les domaines de la vie socio-économique » a-t-il indiqué.
« La gestion durable de nos zones côtières et de la biodiversité de nos aires protégées occupe une place stratégique dans nos Politiques sectorielles régionales relatives à l’environnement. Ces politiques constituent des cadres de référence pour faire du secteur de l’environnement l’un des moteurs de la croissance économique et un moyen permettant d’améliorer les conditions de vie de nos populations » a pour sa part indiqué Mahamadou Gado.
Egalement présente à la session, la Cheffe de coopération, représentant l’Ambassadeur de l’UE au Togo, Magdalena Pruna, a indiqué que la prise de conscience de ce phénomène et la nécessité de synergie entre les actions des Etats constituent des étapes essentielles pour trouver des solutions de migration au bénéfice de tous.
Les Ministres du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Gambie, de la Guinée, du Libéria, de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Nigéria, de Sao Tomé et Principe, du Sénégal et de la Sierra Léone ont été représentés.
Au terme de la session, les Ministres ont également adopté la déclaration de Lomé.
La session ministérielle a été précédée de la réunion des experts des Etats et d’Institutions, les 8 et 9 octobre 2024.
V.A.