Ces sit-in faisaient suite à une série de mouvements de protestation que connait la ville de Gafsa depuis samedi dernier, jour de l'annonce des résultats d'un concours portant sur le recrutement de 1 000 agents parmi un total de 2 700 au sein de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
Des témoins de la place ont indiqué que "des groupes mécontents des résultats de ce concours avaient érigé des tentes et entamés des sit-in, ce qui a provoqué un arrêt total du travail dans certains services".
La principale revendication des protestants est de réexaminer les résultats à cause "de violations et de transgressions qui ont entaché ce concours", comme l'a déclaré à la presse Mohamed Salah, un chômeur participant au sit-in devant le siège de la CPG.
D'un autre côté, le ministère tunisien de l'emploi et de la formation professionnelle avait annoncé que les résultats de ce concours ne sont pas définitifs et les protestataires aurait le droit de présenter des recours dans un délai de six jours à partir de la proclamation des résultats.
L'arrêt de la production de phosphate dans le bassin minier de Gafsa (essentiellement dans la région de Métlaoui) ne peut que ralentir l'un des vecteurs de l'économie tunisienne puisque la ville de Métlaoui est le centre des activités de la CPG et fournit, selon la presse locale, près de 60% de la totalité de la production du phosphate commercial, soit 8 millions de tonnes annuellement.