Tunisie : Le parti au pouvoir appelle les "parrains" du dialogue à plus de neutralité

Afriquinfos Editeur
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"Ennahdha a opté pour le consensus et pour le parachèvement au plus vite que possible du processus de transition mais refuse d'hypothéquer l'avenir du pays en le livrant au vide et en le laissant aller vers l'inconnu", a souligné le vice-président d'Ennahdha, Abdelhamid Jlassi, lors d'une conférence de presse.

"Le mouvement est toujours ouvert au dialogue", preuve en est, a-t-il accentué, Ennahdha a accepté l'initiative du quartet qui parraine le dialogue "sur la base de la corrélation entre les processus constituant et gouvernemental".

Pour sa part, Rafik Abdessalem, membre du bureau exécutif d'Ennahdha et ex-ministre des Affaires étrangères, a tenu à préciser que "l'approche du parti se fonde entre autres sur un besoin de dialogue national sur la base de l'initiative du quartet et sans conditions préalables".

D'après M. Abdessalem, le parti Ennahdha défend le parachèvement des travaux de l'Assemblée constituante, approuver la Constitution, fixer une date définitive pour les élections, après quoi il sera question de "former un gouvernement investi de pleines compétences et présidé par une personnalité indépendante".

La conférence de presse du parti Ennahdha a été perçue, selon des commentaires locaux, comme une réponse aux quatre "parrains" du dialogue national ayant accusé samedi les islamistes au pouvoir de vouloir mettre des bâtons dans les roues de leur initiative portant entre autres sur une certaine démission immédiate de l'actuel gouvernement.