Annoncé début juin courant par le ministre tunisien de la Coopération internationale Lamine Doghri, ce bureau de la BERD est désormais activé favorisant des emplois à une vingtaine de cadres bancaires.
Les 64 actionnaires de la BERD (Etats, Union européenne et Banque européenne d'investissement) ont décidé en 2011 d'étendre leur champ d'activité pour toucher la région SEMED après avoir établi des bureaux dans des pays d'Europe centrale et orientale et ceux de l'ex-Yougoslavie.
Désignée à la tête du bureau de la DERD en Tunisie, Mme Marie- Alexandra Veilleux a expliqué que son établissement financier européen avait déjà préparé simultanément une intervention dans 4 pays DEMED : Tunisie, Maroc, Jordanie et Egypte.
Toutefois, "la Tunisie a été le premier pays à devenir en décembre 2011 actionnaire puis pays d'opération potentiel et à signer en décembre 2012 l'accord de siège permettant à la BERD d' opérer de manière permanente", a révélé Mme Veilleux dans un entretien dans la presse officielle tunisienne.
Depuis lors, deux accords de financement furent signés par la BERD en faveur de la Tunisie pour une enveloppe globale de 25 millions d'euros ciblant notamment des secteurs comme l' agroalimentaire et le capital investissement.
En tant qu'actionnaire au sein de la BERD, la Tunisie a le droit de veto sur des projets que la banque financera dans le pays en plus d'un droit de regard sur les décisions stratégiques de ce établissement financier entre autres l'augmentation de capital ou encore l'entrée de nouveaux actionnaires dans le capital de la BERD, toujours d'après Mme Veilleux.
La représentante de la BERD en Tunisie a par ailleurs précisé que la Tunisie est désormais membre du Conseil des gouverneurs, la plus haute instante de la banque. Elle est représentée par le ministre de l'investissement et de la coopération internationale.
Jusqu'à présent et en se référant au plan de travail préparatif précédant l'intervention en Tunisie, quatre priorités opérationnelles ont été identifiées par la BERD en l'occurrence la restructuration et renforcement du secteur financier, l'appui au secteur privé, l'accès des PME (Petites et moyennes entreprises) au financement ainsi que la promotion de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables et de l'infrastructure.
En cette période de transition qui se veut à ses dernières phases (adoption de la Constitution, lancement d'une instance électorale et tenue des élections), l'économie tunisienne semblait être sur le point d'avoir une source supplémentaire de financement (après un accord avalisé par le FMI sur un prêt de précaution).
En effet, la directrice du bureau de la BERD à Tunis a confirmé que la première injection financière dans le capital- investissement de la Tunisie est de l'ordre de 20 millions d'euros. La BERD a également financé deux fonds d'investissement, dont l'un d'eux accordera environ 10 millions d'euros à des PME tunisiennes.