En se référant aux aspects géographique et historique, "la Tunisie fait partie à la fois de trois espaces: l'Afrique, le Monde arabe et l'Europe", a encore indiqué le chef d'Etat tunisien, avouant que l'ancien régime tunisien "a négligé les dimensions arabes et africaines de la Tunisie et s'est limité à celle euro- méditerranéenne".
Bien qu'elle s'emploie actuellement à renforcer ses relations avec l'Europe, "son premier partenaire économique qui assure 600 mille emplois", la Tunisie s'intéresse à s'ouvrir davantage sur son entourage maghrébin à travers la tenue prochaine (octobre 2012) du Sommet maghrébin, a déclaré M. Marzouki.
Ce Sommet vise essentiellement à définir "un espace maghrébin" qui sera le "garant des cinq libertés: le travail, le déplacement, la stabilité, l'investissement et la participation dans les élections municipales", selon le président Marzouki.
Sur un autre plan, M. Marzouki a fait savoir que la Tunisie " cherche à mettre en place un Parlement maghrébin élu par le peuple dans un délai de 5 ans outre le lancement d'une Ligue maghrébine et une éventuelle pièce d'identité (passeport) maghrébine".
Evoquant la crise en Syrie, M. Marzouki a déclaré qu'"aucune solution claire se présente actuellement" tout en admettant que la mission de l'émissaire commun des Nations-Unies et de la Ligue arabe M. Kofi Annan "a échoué ou presque", a-t-il avoué.
Le régime du président syrien Al-Assad "ne veut pas que cette mission réussisse", a expliqué le président tunisien rappelant la position de la Tunisie qui refuse toute intervention militaire en Syrie.
Bien que l'armement de l'opposition syrienne demeure une solution "logique", cette proposition "pourrait constituer un prétexte en faveur du régime en Syrie pour une confrontation militaire à la lumière de l'échec de la confrontation politique", d'après M. Marzouki.
