Lomé (© 2024 Afriquinfos)- Un incendie s’est déclaré dans la soirée (vers 21HTU) de ce mardi 3 septembre 2024, au marché de Kégué (situé dans la commune du Golfe 2). D’importantes flammes étaient visibles à plusieurs kilomètres. On ne connaît pas à cette heure l’étendue des dégâts ni l’origine du sinistre.
D’après des témoignages recueillis sur place dans la matinée de ce 4 septembre par « Afriquinfos », les premières flammes ont été remarquées alors que le marché était désert, rappelant aux résidents de Kégué de graves incendies de marchés publics qui ont marqué durablement la mémoire collective au Togo.
Cet incident vient s’ajouter à une longue série d’incendies ayant touché des marchés publics au Togo, entraînant des pertes considérables pour les commerçants des deux sexes, et créant un profond sentiment de désespoir parmi des habitants du Grand-Lomé (somme de Communes éclatées).
Situé à Lomé, le marché d’Agoè avait connu une situation similaire en décembre 2023, lorsqu’un incendie nocturne y a emporté des années de travail acharné de nombreux détaillants, demi-grossistes et grossistes. D’autres marchés, comme celui de Kpalimé, ont également souffert des flammes ces dernières années, renforçant préoccupations générales et suspicions autour des origines véritables de ces sinistres et la sécurité globale des marchés publics dans les 5 Régions économiques du Togo.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux exposent l’ampleur des dégâts de ce 3 septembre 2024 à Kégué. On y entend cris et pleurs de femmes, impuissantes devant les flammes consumant leurs marchandises. Des scènes particulièrement poignantes. Trois ministres de l’actuel Gouvernement togolais ont effectué le déplacement de Kégué pour constater le sinistre dans la nuit de ce 3 septembre, ont témoigné plusieurs riverains du marché touché par l’incendie la nuit écoulée.
En janvier 2013, les Grands marchés de Lomé et de Kara avaient été entièrement détruits par des flammes, plongeant des milliers de commerçants dans un grand désarroi. Deux immenses sinistres autour desquels la justice togolaise n’a toujours pas livré son verdict, une décennie après l’instruction de ces affaires.
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