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Dans une interview auprès de Xinhua, le Dr Oren Dayan de la School of Economic and Business Sciences de l'université de Wits a estimé que les grèves, devenues si communes en Afrique du Sud, coûtent au pays quelque 60 millions de dollars par jour.
Ces troubles de la main d'oeuvre doivent être contrôlés, a estimé M. Dayan.
"Je pense que le gouvernement doit prendre le contrôle de la situation et réglementer le pouvoir des syndicats à entrer en grève", a déclaré M. Dayan. "La grève devrait être la dernière solution possible lorsque toutes les négociations ont échoué".
Les travailleurs des aéroports et des industries automobile, vestimentaire et minière ont entamé un mouvement de grève massif pour réclamer des augmentations de salaire supérieures à l'inflation.
Les Services de police sud-africains (SAPS), menés par le Syndicat des droits civiques des polices et des prisons (POPCRU), sont également entrés en grève jeudi.
S'exprimant lors du forum minier (Lekgotla) qui a lieu actuellement à Johannesburg, l'expert des relations patronales Andrew Levy a déclaré que les grèves avaient "augmenté" ces dernières années. Les grèves en Afrique du Sud augmentent "en importance et en durée", a-t-il dit.
"Alors que l'Afrique du Sud change de manière rapide et constante, il y aura toujours des différends entre employeurs et employés", a déclaré M. Dayan.
"Toutefois, il y a toujours des moyens de résoudre ces différends et je suis réellement convaincu que cela peut être réalisé sans grève, car l'effet des grèves sur l'économie est bien connu", a-t-il déclaré, appelant les parties concernées à employer d'autres mesures que les grèves pour résoudre leurs litiges.
Il a appelé le gouvernement à prendre la direction de l'élaboration d'un système de résolution à l'amiable pour remplacer les grèves. Et lorsque les grèves demeurent une solution de dernier recours, le gouvernement doit user de son autorité pour imposer des "règles de la grève", à commencer par le respect de l' état de droit et l'absence de recours à la violence.
Comme pour donner raison aux propos de M. Levy, le Syndicat national des employés de la métallurgie d'Afrique du Sud, ou NUMSA, a réaffirmé que la grève du secteur automobile se poursuivrait car les employés ont rejeté les dernières propositions salariales des employeurs.