– Manchester City quitte le terrain, offusqué par des propos racistes contre Seko Fofana –
Les propos et actes racistes s’invitent souvent dans les matchs de foot, que ce soit sur le terrain ou dans les gradins. Très peu de footballeurs noirs n’ont pas souffert de ce problème. En avril dernier, ils étaient plusieurs à s’être unis pour protester contre ce phénomène et essayer de lutter pour enrayer la tendance. On avait ainsi pu voir plusieurs footballeurs de renommée internationale, comme Samuel Eto’o, Yaya Touré ou encore Adebayor s’afficher sur les réseaux sociaux en train de manger des bananes.
Toutefois, il est rare qu’un club ou qu’une équipe réagisse solidairement face à des injures racistes. C’est malgré tout ce qu’a fait l’équipe des M21 de Manchester City, entrainée par Patrick Vieira. Hier soir, elle affrontait lors d’un match amical le HNK Rijeka. L’un des joueurs croates aurait eu des propos racistes à l’encontre de Seko Fofana, le milieu de terrain français d’origine malienne. C’est du moins ce qu’affirme Manchester City dans un communiqué . Le club explique avoir pris la décision de quitter le terrain en réaction à cet évènement.
Du côté du HNK Rijeka, ce n’est pas du tout le même son de cloche. Dans un communiqué, le club croate décrit l’incident d’une tout autre manière. Il commence par expliquer qu’il était en train de mener le match 2-0 ce à quoi Manchester ne s’attendait pas : depuis le premier but, les croates ont mené tout le jeu. Il conclut par : « le coach de Manchester City, Patrick Vieira, est entré sur le terrain, a discuté avec l’arbitre et ensuite à la grande surprise du public du stade rempli de Novigrad a amené son équipe sur le banc. Les raisons ne sont connues que par lui. Peut-être qu’il s’attendait à un rival contre qui il aurait facilement dominé le terrain […] ». Le HNK Rijeka précise par ailleurs que le match a été interrompu à la 44ème minute.
– Le Tour de France 2014 entaché par du racisme –
Quelques heures plus tôt, un autre acte raciste avait entaché l’un des plus grands évènements sportifs de l’été : le Tour de France. Hier, au cours de la 16ème étape du tour, Kevin Reza aurait été victime de propos raciste. Seul joueur noir du peloton, il aurait été traité de « sale nègre » par Michael Albasini (à en croire Jean-René Bernaudeau, directeur de l’équipe d’Europcar où court le guadeloupéen).
L’incident, qui a vite enflammé les médias a vite connu une fin heureuse. Ce matin, au départ de la 17ème étape, Michael Albasini s’est entretenu avec Kevin Reza. Il semble que la querelle d’hier soit oubliée, puisque les deux hommes se sont serrés la main et que le malentendu a été éclairci (d’après la communication officielle des deux équipes des coureurs).
Après avoir fait enfler la polémique hier, le directeur de l’équipe d’Europcar a tenu aujourd’hui à calmer le jeu. Il a donc affirmé qu’il n’y avait pas eu d’affaire de racisme (alors que lui-même dénonçait une telle situation hier). Le racisme reste toutefois, comme l’a dit Jean-Réné Bernaudeau, « l'autre fléau de ce sport » après le dopage.
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