Sommet extraordinaire de l’OCI à Riyad: Le Nigeria, le Sénégal, la Mauritanie réaffirment l’urgence d’une solution à deux Etats au Proche-Orient

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Sommet de Ryad Novembre 2024 (DR-Tv5 Monde)

Ryad (© 2024 Afriquinfos)- À l’invitation du Roi Salman Bin Abdelaziz Al-Saoud d’Arabie Saoudite, une vingtaine de dirigeants des États membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) se sont réunis le 11 novembre 2024 à Riyad pour un sommet conjoint extraordinaire. Un appel auquel étaient présents les dirigeants du continent, au rang desquels : Bola Tinubu du Nigeria, Bassirou Faye du Sénégal et Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani de la Mauritanie.

Au cours de leurs différentes interventions lors du sommet qui s’est tenu à Riyad, la capitale saoudienne, ces dirigeants africains ont appelé à mettre fin à l’agression contre Gaza.

Le président nigérian a réitéré le soutien de son pays à une solution à deux États dans laquelle les Israéliens et les Palestiniens pourraient vivre ensemble en sécurité.

« Le conflit en Palestine dure depuis trop longtemps et a causé de grandes souffrances« , a déploré Bola Ahmed Tinubu, appelant Israël à mettre fin à son agression contre Gaza et a réitéré l’appel du Nigeria en faveur d’un cessez-le-feu immédiat. Il a réaffirmé le soutien du Nigéria à une solution à deux États dans laquelle les Israéliens et les Palestiniens pourraient vivre ensemble en sécurité.

« En tant que représentants de nations attachées à la justice, à la dignité humaine et au caractère sacré de la vie humaine, nous avons tous l’obligation morale de mettre fin immédiatement à ce conflit. Il ne suffit pas d’émettre des condamnations vides de sens. Le monde doit œuvrer pour mettre fin à l’agression israélienne de longue date contre Gaza« , a-t-il ajouté.

Bola Ahmed Tinubu a exhorté les parties en conflit au Moyen-Orient à respecter le principe de proportionnalité et les droits fondamentaux des civils, conformément aux normes juridiques et diplomatiques mondiales.

Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a dans cette même veine, déploré lundi à Riyad l’inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies face aux violations répétées au Liban et en Palestine, estimant qu’elle compromettait l’espoir d’un cessez-le-feu tout en affaiblissant la crédibilité de l’organisation onusienne, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS).

’Il est consternant de constater l’inaction du Conseil de sécurité des Nations unies devant ces violations répétées. Ce manque de réaction ne compromet pas seulement l’espoir d’un cessez-le-feu mais affaiblit la crédibilité même de cette institution censée garantir la paix et la sécurité mondiales’’ a-t-il déclaré, selon le même média.

Il est urgent d’exiger un cessez-le-feu immédiat, une réponse ferme pour mettre un terme à cette spirale de violence qui étend ses tentacules au Liban, a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

La Mauritanie a souligné l’urgence d’une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, insistant sur le fait que cela demeure la seule voie viable pour atteindre la paix et la sécurité dans la région. Elle appelle à un règlement politique global du conflit, qui pourrait permettre à Israël et à la Palestine de coexister pacifiquement.

Cette rencontre organisée à l’initiative de la diplomatie saoudienne s’est notamment consacrée aux perspectives de résolution des crises en Palestine et au Liban, des Etats membres de l’organisation cibles d’attaques aériennes et de raids meurtriers de l’armée israélienne.

Lors de cette réunion au sommet, les dirigeants ont adopté une résolution commune en 38 points, appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et au Liban. Le texte met en avant l’urgence d’assurer la protection des civils et de garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire dans les zones touchées par le conflit.

Un mécanisme Tripartite entre La Ligue des Etats arabes, l’OCI et l’U.A.

La résolution réaffirme avec force la souveraineté palestinienne sur Jérusalem-Est (Al-Qods) et rejette toute tentative de modification du statut historique et juridique de la ville. Les participants dont plusieurs dirigeants africains ont particulièrement insisté sur la protection des lieux saints islamiques et chrétiens, notamment la Mosquée Al-Aqsa.

Sur le plan diplomatique, les dirigeants ont salué les efforts de médiation menés par l’Égypte et le Qatar, en coordination avec les États-Unis. Ils ont également apporté leur soutien à la « Coalition Internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », une initiative lancée en septembre 2024 à New York.

Des mesures concrètes ont été proposées, y compris l’interdiction des exportations d’armes vers Israël, le boycott des produits des colonies israéliennes, et le renforcement du soutien financier à l’État palestinien. La résolution appelle également à la création d’une commission d’enquête internationale sur les crimes présumés dans la région.

La situation au Liban a été aussi débattue. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont fermement condamné l’agression israélienne et ont appelé à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

A l’occasion du sommet, La Ligue des Etats arabes, l’OCI et l’Union africaine ont signé un mécanisme tripartite de coopération, afin de renforcer le soutien international à la cause palestinienne et témoigner l’engagement croissant du continent africain dans la recherche d’une solution pacifique au conflit.

Pour assurer le suivi de ces décisions, le Comité ministériel conjoint arabo-islamique, présidé par l’Arabie Saoudite, a été chargé de présenter des rapports périodiques sur l’avancement de la mise en œuvre des différents points de la résolution. Cette structure de suivi vise à garantir que les engagements pris lors du sommet se traduisent par des actions concrètes.

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