Le chef de la Transition au Mali, le général Assimi Goïta, a rencontré ce 23 juin 2025 au Kremlin le Président Vladimir Poutine lors d’une visite officielle en Russie destinée à « renforcer » les liens entre son pays et Moscou.

Cette rencontre s’est notamment soldée par la signature de documents visant à resserrer les liens économiques entre Moscou et Bamako et la coopération dans le domaine du nucléaire civil, selon le Kremlin. « Je suis convaincu que cette visite sera l’occasion de renforcer nos relations », a assuré M. Goïta, arrivé à Moscou dimanche, 22 juin, et qui doit en principe y rester jusqu’à ce 25 juin.
Il a cité notamment « la défense, les transports, l’économie » comme secteurs prometteurs de coopération. Pour sa part, M. Poutine a fait l’éloge des « bonnes perspectives » de coopération dans les domaines de « ressources naturelles, d’énergie et de logistique ». « C’est un grand plaisir de vous accueillir en Russie », a souligné Vladimir Poutine lors de cet entretien, auquel ont notamment participé le ministre russe de l’Energie, Sergueï Tsiviliov, le vice-ministre de la Défense russe, Iounous-Bek Ievkourov, ainsi que les chefs de la diplomatie des deux pays.

En parallèle, le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, a rencontré son homologue malien, le général Sadio Camara. « La priorité de notre partenariat est d’obtenir des résultats concrets en matière de renforcement de la sécurité et de la souveraineté. Cette approche-là est la clé de tout succès et de toute victoire », a déclaré M. Belooussov. La visite du général Assimi Goïta à Moscou intervient dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes au Mali, pays en proie à une insécurité profonde.
Elle intervient également quelques jours après l’annonce du départ du groupe paramilitaire russe Wagner du Mali, où il était présent depuis 2021. Le groupe est désormais remplacé par Africa Corps, une autre organisation, placée, elle, sous le contrôle du ministère russe de la Défense. Depuis qu’ils ont pris le pouvoir après deux coups d’État au Mali, les militaires ont rompu l’alliance avec l’ancienne puissance coloniale française pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.
Le Mali est secoué depuis 2012 par les violences attribuées aux groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), et à divers groupes communautaires et crapuleux. Ces dernières semaines, les attaques jihadistes se sont multipliées dans le pays, ciblant notamment des camps et postes de contrôle de l’Armée malienne.
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