Sanctions Trump-Musk contre Pretoria: Les USA restent un partenaire stratégique pour l’Afrique du Sud (Ramaphosa)

Afriquinfos Editeur
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Le Président américain Donald Trump à son arrivée à la Maison blanche, à Washington, le 2 février 2025.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté ce 03 février 2025 les accusations de son homologue américain Donald Trump selon lesquelles l’Afrique du Sud « confisquerait » des terres après la promulgation d’une loi d’expropriation.

« Une conversation très simple dissipera ces malentendus », a estimé le porte-parole du Président Vincent Magwenya sur le plateau de la chaîne Newzroom Afrika. « C’est un exemple très regrettable de l’impact de la désinformation et des distorsions délibérées colportées par les partis de droite (sud-africains) ».

Certains détracteurs du texte disent craindre une situation similaire à ce qu’a connu le Zimbabwe voisin après son indépendance: au début des années 2000, quelque 4.000 des 4.500 grands propriétaires blancs d’alors avaient été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du Gouvernement de Robert G. Mugabe. « Il est vrai que la loi doit être modifiée », a jugé ce 03 février John Steenhuisen, le patron du parti de centre droit, Alliance démocratique (DA), critique du texte.

« Toutefois, il n’est pas vrai que la loi permette à l’État de saisir des terres de manière arbitraire, et elle exige une compensation équitable pour les expropriations légitimes », a encore souligné le chef de la DA, opposante de longue date de l’ANC mais partenaire de l’actuelle Coalition gouvernementale.

Au Zimbabwe, cette initiative avait pour objectif affiché de corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique. Mais ce remembrement s’est fait au profit de proches du régime et de fermiers sans équipements ni formation. Provoquant un effondrement brutal de la production. Cette réforme a ruiné l’économie locale, et a plongé le pays dans une crise catastrophique. Concernant la menace de suspension de l’aide américaine, le Président Ramaphosa a précisé qu’à l’exception de l’aide provenant du programme américain PEPFAR de lutte contre le VIH/SIDA, « il n’y a pas d’autre financement important des Etats-Unis à l’Afrique du Sud ».

« Les Etats-Unis restent un partenaire politique et commercial stratégique pour l’Afrique du Sud », a-t-il cependant souligné. Nettement moins diplomatique, le poids lourd de l’ANC et ministre des Ressources en minerais Gwede Mantashe à appeler à « ne plus fournir de minerais aux Etats-Unis ». « S’ils ne nous donnent pas d’argent, ne leur donnons pas de minerais », a-t-il lancé ce 03 février 2025 lors du Salon Mining Indaba au Cap.