Menace de sanctions de Trump à l’encontre de Pretoria: L’Administration de Ramaphosa imperturbable

Afriquinfos Editeur
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Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, le 11 janvier 2025 au Cap.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté lundi 3 février 2025 les accusations de son homologue américain Donald J. Trump selon lesquelles l’Afrique du Sud « confisquerait » des terres après la promulgation d’une loi d’expropriation.

« Le Gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre », a assuré M. Ramaphosa dans un communiqué après les déclarations du Président américain. « L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRES MAL certaines catégories de personnes », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. « Je couperai tout financement futur à l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit achevée! », a ajouté le Président américain.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa lors du Sommet du G20 à Rio le 19 novembre 2024.

La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. La majorité des terres sont détenues par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid et la colonisation. Les manœuvres visant à corriger cette inégalité suscitent les critiques de conservateurs, dont le milliardaire Elon Musk, né dans ce pays d’Afrique australe et devenu très proche de Donald Trump comme Conseiller.

Or le Président sud-africain a promulgué fin janvier une loi permettant au Gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider d’expropriations sans compensation. Pretoria soutient que le texte ne permet pas aux autorités d’effectuer des expropriations de manière arbitraire, et qu’elles doivent d’abord tenter d’aboutir à un accord avec le propriétaire. « La loi sur l’expropriation récemment adoptée n’est pas un instrument de confiscation », a de nouveau assuré lundi 3 février 2025 le Chef d’Etat sud-africain. « Il s’agit d’une procédure légale qui garantit l’accès à la terre de manière juste et équitable, conformément à la Constitution », selon lui.

« Nous sommes impatients de discuter avec l’Administration Trump de notre politique de réforme agraire et d’autres questions », a-t-il ajouté, espérant qu’à la suite de ces échanges, les deux pays auront une « meilleure compréhension commune ». 

Le Président américain Donald Trump à son arrivée à la Maison Blanche, à Washington, le 2 février 2025.

© Afriquinfos & Agence France-Presse