Samuel Eto’o dans la peau du sage vis-à-vis du PM Philemon Yang

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Le visage fermé et la voix empreinte d’émotion, Samuel Eto’o Fils est revenu le week-end dernier sur une situation embarrassante qui l’a opposé au Premier ministre camerounais, Philemon Yang. Sur le plateau de la chaîne «Vox Africa», le footballeur a présenté ses excuses à l’officiel camerounais.

«Il y a quelqu’un qui a été profondément offensé, qui est Son Excellence Monsieur le Premier ministre à qui je présente mes excuses ici parce qu’on m’a condamné en disant que j’avais fait quelque chose que je n’ai jamais fait. Je n’ai jamais eu l’occasion de me justifier de quoi que ce soit devant lui ou devant notre peuple», a-t-il déclaré. Ce sont les premières excuses officielles d’Eto’o depuis les faits le 7 juin 2014.

Ce jour-là, Samuel Eto’o avait refusé de répondre à l’appel de Philemon Yang qui l’invitait à venir récupérer le drapeau camerounais sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, à l’issue d’un match amical contre l’équipe nationale de la Moldavie. Dans les vestiaires avec ses coéquipiers, Eto’o avait fait la sourde oreille, obligeant Volker Finke, technicien du banc camerounais à l’époque, à venir prendre l’emblème du pays.

A présent, l’ancien capitaine de l’équipe nationale reconnaît avoir fait du tort au locataire de la Primature au Cameroun. «Cher parent, cher papa… Je sais que cela vous a causé beaucoup de peine…», a-t-il avoué.

Le geste de l’ex buteur des Lions indomptables s’inscrivait dans la droite ligne d’une protestation de l’équipe nationale. Début juin 2014, à la veille du Mondial brésilien, la sélection nationale avait engagé un bras de fer avec sa fédération (Fecafoot) pour une revalorisation et le versement des primes du 1er tour, avant qu’elle ne se rende au Brésil. Les joueurs avaient même refusé de prendre l’avion le jour prévu pour leur départ. Ils avaient finalement débarqué au Brésil, à trois jours du début de la compétition.

Bella EDITH