Revue de la presse malienne du 29 juin

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Le chef d'état-major de la Garde nationale, le colonel Daouda Sogoba, était la semaine dernière dans les régions de Ségou et Mopti. Au cours de cette mission qui s'est déroulée du 21 au 24 juin, il s'est rendu à Sévaré, Bandiagara, Diabali, Niono, Ségou et sur les chantiers d'Alatona. Cette sortie de terrain du nouveau patron de la garde était destinée à vérifier les conditions de travail de ses hommes. Avec ceux-ci, il a notamment abordé les deux principaux défis à relever: la reconquête des régions du Nord et la participation des gardes à l'organisation des futures élections générales. "Vous qui êtes sur la première ligne de défense pour la récupération des régions nord de notre pays, sachez que vous n'êtes pas seuls. Nous sommes ensemble. Tous les gardes vont se battre, y compris moi-même", a assuré le colonel Sogoba partout où il s'est rendu. Pour pouvoir accomplir efficacement ces missions, il a invité la troupe à se réarmer moralement, psychologiquement, physiquement et intellectuellement. Daouda Sogoba a exhorté les gardes à respecter la discipline et à cultiver l'esprit de cohésion entre eux d'abord, et ensuite avec les autres forces. Il a demandé à tous les gardes et aux militaires de faire montre de vigilance et de courage pour bouter les groupes armés hors de notre territoire.

L'Indépendant

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Depuis les événements malheureux des 30 avril et 1er mai 2012, il ne fait plus bon être un béret rouge au Mali. Une véritable chasse à l'homme a été lancée contre les éléments de cette unité accusés d'avoir voulu perpétrer avec l'aide de mercenaires venus d'ailleurs un contre-coup d'Etat. Certains d'entre eux ont été arrêtés dans leur propre famille. D'autres ont tout simplement été traqués dans la rue au détour d'une course. Ceux qui ont été pris subissent des traitements inhumains et affligeants.  Si la mort de certains est connue de leurs proches, il reste un nombre important de bérets rouges qui ont été arrêtés et même présentés à la télévision nationale. Mais qui n'ont pratiquement plus été revus. Leurs noms ne figurent pas non plus sur aucune liste officielle. Toutes choses qui font croire à leurs proches qu'ils ont été tués. La nouvelle liste qui vient de nous parvenir est forte de 21 militaires, tous des bérets rouges portés disparus. Leurs proches sont formels quand ils disent qu'ils n'ont pas fui. Il s'agit de 2 sous-lieutenants, 10 soldats de première classe et 9 soldats de deuxième classe. Nous publions pour vous en intégralité la liste des 21 bérets rouges portés disparus.

Le Républicain

Cheick Modibo Diarra, Premier ministre du Gouvernement de transition, devait être devant les députés, le 28 juin 2012. Mais, la séance d'interpellation n'a pas eu lieu parce que le Premier ministre n'est pas venu. Pourquoi ? Par une lettre adressée au Premier ministre Cheick Modibo Diarra, l'Assemblée Nationale a interpelé le Gouvernement pour sa séance publique du 28 juin 2012. L'Assemblée Nationale voulait entendre le Premier ministre sur l'agression du Pr Dioncounda Traoré, Président de la République par intérim, à l'époque des faits. Il devait aussi s'expliquer sur les occupations des espaces publics et la situation au nord du pays. Pour prendre part à cette séance d'interpellation, nombreux sont les députés qui ont pris d'assaut l'Assemblée nationale dès les premières heures de la matinée. Vu les sujets inscrits à cette séance d'interpellation publique, il n'y a aucun doute, les députés n'allaient pas rater l'occasion de se racheter des hésitations commises du temps où ATT était président de la République et Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, Premier ministre. Mais, la séance d'interpellation n'a pas eu lieu. Et pour cause : le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n'est pas venu. A-t-il fui le débat ? S'est-il dérobé à cet obligatoire et impératif exercice démocratique ? Sa décision a-t-elle été motivée parce qu'il n'a pas confiance aux députés, quand on sait que cette interpellation a lieu à un moment où des responsables politiques demandent le départ de son Gouvernement ? Il y a un peu de tout cela, selon les analystes et les observateurs de la politique malienne.