Retraite 2024 d’hommes d’affaires panafricanistes à Kigali: A. Dangote convie ses pairs à être un peu plus disruptifs 

Afriquinfos Editeur
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Les participants à l'African Renaissance Retreat organisée par Aliko Dangote (DR)

Kigali (© 2024 Afriquinfos)- Ces dernières années, plusieurs initiatives dans divers domaines visent à changer le narratif et redonner au continent africain ses lettres de noblesse. Le secteur privé ne veut pas rester en marge de cette révolution. En témoigne la tenue de la Retraite de la Renaissance africaine (African Renaissance Retreat) qui s’est tenue du 6 au 8 septembre 2024 à Kigali. Cette rencontre de haut niveau initiée par le milliardaire nigérian, Aliko Dangote, a vu la participation d’une cinquantaine de leaders les plus innovants du secteur privé africain afin de lancer un mouvement qui pourrait redéfinir l’approche du développement sur le continent.

Aliko Dangote, le richissime homme d’affaires nigérian, deuxième au rang des Africains les plus fortunés selon le classement Forbes 2024, veut prendre le lead pour repenser l’avenir économique du continent. Les prémices de cette nouvelle dynamique ont été lancées à Kigali lors de l’African Renaissance Retreat à laquelle ont pris part certaines des plus grandes fortunes d’Afrique.

A l’ouverture de cette rencontre, le PDG du conglomérat Dangote, a fait savoir: «Cette réunion privée de haut niveau et en petit comité pour discuter de ces questions et nous aligner sur comment nous approprier et façonner le récit de notre développement, était attendue depuis longtemps. Avec les entrepreneurs les plus éminents du continent, les dirigeants des plus grandes entreprises panafricaines, ceux à la tête des institutions de développement les plus importantes en Afrique, nos frères et sœurs à la tête des institutions mondiales, nos principaux investisseurs, nos éminents militants de la Société civile et quelques-uns de nos dirigeants politiques les plus respectés, cette première étape sera l’occasion d’un dialogue franc et sincère entre nous pour consolider ce que nous considérons comme notre terrain d’entente».

Et d’ajouter: «Nous nous rassemblons non seulement en tant que dirigeants de nos institutions respectives, mais aussi en tant que visionnaires et catalyseurs de la transformation de nos sociétés. Il est de notre responsabilité collective de jouer notre rôle dans la transformation de notre continent. Personne ne le fera pour nous sauf nous, surtout nous qui sommes dans cette salle».

Etaient en effet présentes à cette réunion, des personnalités de diverses régions d’Afrique, avec une forte représentation des pays anglophones mais aussi des figures politiques. Telles que l’actuel Président kényan, William S. Ruto et d’anciens dirigeants comme Ellen Johnson Sirleaf (Liberia), Olesegun Obasanjo (Nigeria) et Jakaya Kikwete (Tanzanie). Tout ce beau monde a pris la résolution «d’encourager les leaders du secteur privé africain et les dirigeants politiques à s’engager régulièrement dans un dialogue de haut niveau et efficace».

D’autres propositions incluent le soutien à la ratification du protocole sur la libre circulation des personnes, le lancement du Pacte sur l’égalité du Genre pour les entreprises de la Renaissance africaine, et une réunion des principaux chefs d’entreprise mondiaux d’ascendance africaine.

Les dirigeants ont également visé à promouvoir une «initiative visant à réduire considérablement les coûts logistiques à travers le continent, et une autre destinée à garantir l’accès abordable à Internet pour un segment plus large de la population africaine», peut-on lire dans le communiqué rendu public par le Groupe Dangote.

Pour des observateurs, l’African Renaissance Retreat pourrait bien être le catalyseur d’une nouvelle ère de collaboration entre les leaders du secteur privé, ouvrant la voie à des solutions innovantes et durables pour le développement du continent.

Boniface T.