Ces pays africains et dans le monde qui bloquent les avoirs des compagnies aériennes

Afriquinfos Editeur
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Genève (© 2022 Afriquinfos )- Selon l’ Association Internationale de le transport (IATA ), ce ne sont pas moins de 27 pays et territoires qui retiennent des devises appartenant aux compagnies aériennes. Parmi eux, des pays africains avec en tête, le Nigeria. Ces fonds bloqués ont connu une nette augmentation ces derniers mois, pour atteindre 2 milliards de dollars.

En août dernier, le ton était déjà monté entre l’IATA et les autorités nigérianes sur fond de menace de suspension des connexions aériennes. L’Association internationale du transport aérien, se plaint de la politique de la Banque centrale du Nigeria (CBN), qui restreint fortement l’accès aux devises pour les entreprises étrangères afin de préserver ses réserves de changes et de stabiliser sa monnaie nationale, le naira, sous forte pression. Visiblement, le géant ouest-africain n’est pas le seul concerné. En marge des conférences de presse organisées pendant deux jours à son siège de Genève, l’IATA a fait savoir mercredi qu’au total, 27 pays et territoires sont concernés par ce sujet, mais le problème est le plus aigu au Nigeria (551 millions de dollars), au Pakistan (225 millions), au Bangladesh (208 millions), au Liban (144 millions) et en Algérie (140 millions).

Le total des fonds bloqués est estimé à 2 milliards, informe l’IATA. Ils «ont gonflé de plus de 25%, soit 394 millions de dollars, ces six derniers mois», a affirmé l’Association internationale du transport aérien. «Le total des fonds bloqués approche désormais 2 milliards de dollars», a ajouté l’organisation dans un communiqué. Son Directeur Général Willie Walsh, « appelle les gouvernements à lever tous les obstacles au rapatriement par les compagnies de leurs recettes de ventes de billets et d’autres activités, conformément à leurs obligations aux termes des accords et traités internationaux». Retenir ces fonds «pourrait être vu comme une manière facile de remplir des trésoreries vides, mais à terme, l’économie locale paiera un prix élevé». Le feu vert des États est en effet nécessaire pour convertir les devises et permettre leur sortie du pays.

Pour sa part, le Nigeria a dernièrement débloqué 120 millions de dollars dus aux compagnies et s’est engagé à d’autres rapatriements de fonds d’ici à la fin de 2022. Sans quoi, la menace de suspension de vols lui pend au nez.

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Boniface T.