Rencontre CEDEAO-AES à Bamako, ce qu’il faut en retenir

Afriquinfos Editeur
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Rencontre MAE de l'AES et la CEDEAO (Dr-Twitter Zack )

Bamako (© 2025 Afriquinfos)- Les pays de l’AES et la CEDEAO viennent de franchir un pas significatif. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) et le président de la Commission de la CEDEAO se sont réunis ce jeudi 22 mai 2025 à Bamako. Il s’agit d’une première session de consultations formelles entre les deux parties, depuis le retrait des trois États sahéliens de l’organisation régionale ouest-africaine.

Les discussions entre les deux parties ont porté sur des questions politiques, diplomatiques, institutionnelles, juridiques, sécuritaires ainsi que sur le développement économique et social.

La rencontre qualifiée de cordiale et constructive par les deux parties, visait à jeter les bases d’un cadre de négociation structuré sur les questions d’intérêt commun. À l’issue des échanges, les délégations  ont d’ailleurs adopté un relevé de conclusions destiné à ouvrir la voie au lancement des négociations officielles entre les deux entités.

Les délégations ont réaffirmé leur attachement à l’intérêt supérieur des peuples de la sous-région, convenant de préserver les acquis majeurs de l’intégration régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens, jusqu’à la signature de nouveaux accords.

La situation sécuritaire dans la région, marquée par la menace persistante du terrorisme, a également été au cœur des discussions. Les participants ont exprimé une volonté commune de renforcer leur coopération dans ce domaine jugé prioritaire.

Cette première rencontre, saluée pour son climat de « fraternité et de responsabilité », marque une volonté affichée des deux blocs de poursuivre le dialogue malgré les tensions apparues depuis l’annonce du retrait de l’AES en janvier 2024 et son  officialisation une année plus tard.

Entre février et avril 2025, le processus de séparation entre la Cédéao et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est accompagné de signaux d’ouverture de part et d’autre.

le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont réaffirmé en février dernier, leur unité et leur volonté d’approfondir leur intégration dans une logique souverainiste, tout en validant une approche commune vis-à-vis de la Cédéao fondée sur un esprit constructif. En avril, la Cédéao a finalisé les modalités du retrait des trois pays, en insistant sur la nécessité de préserver les ponts.

V. A.