De nationalités différentes essentiellement des Soudanais, Erythréens et Nigérians, ces réfugiés ont également demandé au HCR de répondre à leurs besoins en soins de santé suspendus, selon certains réfugiés, depuis le mois d'octobre 2012. D'autres réfugiés sit-inneurs ont réclamé leur droit d'asile à l'étranger.
"Quelques 200 personnes installées dans le camp de Choucha n’ont pas reçu le statut de réfugié accordé par le HCR ce qui les a privé depuis octobre 2012 des services fournis par l'organisation onusienne", a déclaré l'un des réfugiés soudanais Othman Ahmed Othman, originaire de Darfour.
Ce dernier n'a pas manqué d'afficher ses craintes sur une éventuelle dégradation de la situation qui "se compliquera davantage après la fermeture du camp de Choucha prévue en juin 2013 par le HCR".
D'un autre côté, "les conditions de vie de ces réfugiés se sont nettement détériorées depuis la suspension de l'aide alimentaire et des soins de santé fournies par le HCR" d'autant plus que "le titre de séjour que leur propose la Tunisie ne leur convenait pas faute de législation appropriée", s'est intervenue Mme Senda Guenziz, représentante de l'"Article 13", une association tunisienne préoccupée par la libre circulation des personnes dans le monde.
Selon Mme Guenziz, le camp de Choucha compte encore 1 740 réfugiés bloqués après le rapatriement de la plupart des centaines de milliers de réfugiés existant dans le camp de Choucha depuis la révolution libyenne en 2011.
Les derniers chiffres officiels du bureau du HCR à Tunis, l’opération de transfert de cent réfugiés de ce camp a démarré depuis mercredi à destination des Etats-Unis d'Amérique.
D'après Mme Dalia Al-Ichi, chargée de communication au bureau du HCR à Tunis, le nombre des réfugiés n'ayant pas encore obtenu le statut de réfugié varie entre 300 et 400 personnes. Dans ce cas, deux options se posent: ces réfugiés sans statut regagnent leur pays d'origine ou bien ils s'intègrent en Tunisie, toujours selon la responsable onusienne.