Kinshasa (© 2016 Afriquinfos) – Le sommet de Luanda consacré à l’accord politique signé entre la majorité et une frange de l’opposition n’a pas eu des retombées positives pour le parti d’opposition.
Les présidents africains de la sous-région des Grands Lacs et de la SADC ont apporté leur soutien à l’accord qui entérine le report des élections à 2018 au lieu de 2016 et qui maintient Joseph Kabila au pouvoir au-delà de son mandat, jusqu’au prochain scrutin. Or une partie de l’opposition rejette fermement les conclusions des chefs d’Etat réunis en Angola.
«Nous sommes satisfaits de ce que les initiatives qui ont été prises par le président Kabila aient été soutenues de manière claire par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et qu’un appel à la raison ait été lancé à tous nos compatriotes, pour qu’ils puissent se joindre aux résolutions que nous avons prises et éviter une gestion plus ou moins chaotique ou violente de cette étape assez délicate, que nous allons connaître entre la fin du mandat du président, de son deuxième mandat, et l’organisation effective des élections à venir», explique Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement de la RDC.
Les conclusions du sommet trahissent le peuple congolais selon l’UDPS
Le principal parti d’opposition, l’UDPS, rejette, en revanche, les conclusions du sommet, estimant qu’elles trahissent les aspirations du peuple congolais qui souhaite une alternance pacifique au pouvoir en 2016. «Aujourd’hui, le peuple congolais aspire à la démocratie, à l’alternance. Il faut souligner que c’est la première alternance que les Congolais attendaient il y a de cela 56 ans, depuis son accession à l’Indépendance», explique Jean-Marc Kabund wa Kabund, secrétaire général de l’UDPS.
«Malheureusement, ce sommet a assassiné la démocratie dans notre pays. Ça ne peut qu’exacerber la tension dans notre pays, dans la mesure où le peuple congolais est déterminé à faire respecter la Constitution, à faire réellement que ce pays puisse vivre son alternance. C’est le peuple congolais qui a son destin en mains et c’est à lui de décider sur son avenir», a-t-il rajouté.
Vignikpo Akpéné