RDC: Kenyatta, Obasanjo et Desalegn pour décrocher un ‘cessez-le-feu immédiat et inconditionnel’ dans le Kivu

Afriquinfos Editeur
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L'ancien Président du Nigeria Olusegun Obasanjo lors d'une réunion au siège de l'Union Africaine à Addis Abeba le 16 février 2025.

Les pays d’Afrique australe et de l’Est ont nommé trois anciens dirigeants du Kenya, de l’Ethiopie et du Nigeria pour être les « facilitateurs » d’un « processus de paix » en RDC, où le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) est arrivé dans la nuit de lundi à mardi 25 février 2025.

Lors d’une offensive-éclair ces dernières semaines dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe armé M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, les chefs-lieux des provinces du Nord- et Sud-Kivu. Les combats ont fait des milliers de morts selon l’ONU, qui craint un embrasement dans cette région troublée, en proie aux conflits depuis plus de 30 ans.

Début février 2025, la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) et l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) s’étaient réunies en Sommet et avaient appelé à un « cessez-le-feu immédiat » dans l’Est congolais. En vain! Uhuru Kenyatta, ancien Président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre d’Ethiopie, sont nommés « facilitateurs du processus de paix de l’EAC-SADC (…) dans l’est de la RDC », écrivent les deux blocs dans un communiqué conjoint publié lundi soir.

Aucun effort diplomatique n’a jusqu’ici abouti pour mettre fin aux hostilités. Le processus dit de Luanda, confié à l’Angola par l’Union Africaine, avait échoué en décembre 2024 après l’annulation à la dernière minute d’un Sommet au cours duquel un accord de paix était espéré. Celui de Nairobi, confié par l’EAC à Uhuru Kenyatta, n’avait pas abouti non plus.

Lors de leur Sommet de février 2025, la SADC et l’EAC avaient appelé à la fusion des deux processus. Les trois facilitateurs africains auront notamment pour objectifs « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », l’accès de l’aide humanitaire et la sécurisation de l’aéroport de Goma, la grande ville de l’Est congolais.

Une réunion ministérielle régionale est prévue vendredi 28 février 2025 pour « travailler sur les détails du cessez-le-feu », ajoute le communiqué.

© Afriquinfos & Agence France-Presse