Quand le mariage devient supplice

Afriquinfos Editeur
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Malgré la lutte sans relâche des organisations non gouvernementales et autres institutions de défense des droits de l’homme, le phénomène est une réalité qui touche plus de 14 millions de jeunes filles de moins de 18 ans à travers le monde. L’Afrique à elle seule totalise pas moins d’un cinquième de ces alliances forcées particulièrement destructrices.

Des études démontrent que cette tendance touchait davantage les filles issues de familles pauvres, ayant reçu une éducation lacunaire voire inexistante et vivant en région rurale, avec le pourcentage alarmant de 44%. Les filles dans la même situation mais vivant en milieu urbain sont deux fois moins exposées, avec le pourcentage néanmoins élevé de 22%.

Plusieurs raisons peuvent en être la cause. La première d’entre elles eput être la pauvreté de la famille de la jeune fille, mais l’on voit également des cas de mariages forcés résultant d’une profonde amitié entre les familles, ou encore le don de la fille comme récompense pour la famille du garçon. Dans tous les cas, la jeune fille est alors troquée comme une transaction.

Le mariage précoce et forcé est un obstacle majeur à la vie saine et au développement de la femme. Il est également la cause de complications durant la grossesse, constituant la principale cause de décès des adolescentes entre 15 et 19 ans.

Plus préoccupant encore, le phénomène ne donne aucun signe de recul. Au contraire, les chiffres risquent même d’augmenter avec le temps si aucune mesure efficace n’est adoptée rapidement.

Le mariage forcé, s’il est présent principalement dans les pays en développement d’Afrique et d’Asie, est une réalité dans tous les pays du monde.